Economie
La Rd Congo devrait connaitre, entre 2019 et 2021, une trajectoire de croissance en forme V. Cela signifie que si en 2019 la croissance a été de 4,4%, l’année 2020 pourrait probablement se terminer avec une décroissance de 2,2% alors que l’hypothèse de la reprise prévoit en 2021 une croissance à 3,2%. Cette analyse du Fonds monétaire international (FMI) nous a été partagée par le représentant résident, Philippe Egoume.
« Nous sommes en face d’une trajectoire de croissance en forme V. Une chute en 2020 et puis une reprise en 2021. Nous espérons que la pandémie va s’estomper et que les activités vont reprendre tant pour les activités minières que pour l’économie interne », a – t – il indiqué.
Une décroissance de 2,2% veut tout simplement dire que l’économie va entrer en récession en 2020. Le revenu par habitant va baisser, les emplois vont se perdre, etc. S’il y aura une cascade d’impacts négatifs sur l’économie nationale et les finances publiques, cette succession de chocs sera temporaire. Car, la reprise est prévue en 2021 à la seule condition que si la crise sanitaire soit bien gérée et ne se repende pas de manière exponentielle.
De son côté, le FMI affirme travailler sur cette hypothèse selon laquelle l’épidémie sera contenue et l’économie va repartir en 2021. D’où, son espoir demeure que l’épidémie ne devienne pas extrêmement répandue avec des centaines des milliers des personnes infectées et des centaines des morts. Cette hypothèse souhaitable évitera d’entraîner, à partir de la crise sanitaire, une crise sociale très grave et une crise économique plus accentuée qui irait au-delà d’un an.
En attendant, la Rd Congo subit les effets pervers de la crise sanitaire qui frappent également les économies du monde. Le Gouvernement congolais fait face à un ralentissement des activités économiques entrainant la baisse de la mobilisation des recettes internes face à la pression croissante des dépenses publiques liées à la riposte du Covid-19 et ses effets.
Ce qui l’oblige a déployé de gros efforts dans l’assainissement des finances publiques, tout en maintenant le cap des engagements souscrits dans le cadre du Programme de référence avec le FMI, conclu pour la période de décembre 2020 à mai 2021.
« Le processus engagé vers le Programme à moyen terme avec le FMI en passant par le Programme intérimaire reste maintenu même si le calendrier risque de changer en fonction de l’évolution de la pandémie », a souligné Philippe Egoume.
Concrètement, cela suppose que le FMI va devoir faire la revue de ce Programme intérimaire. mais il devra se convenir avec les autorités congolaises sur le calendrier afin de pouvoir avancer dans ce processus.
Cette institution de Bretton Woods qui croit en la capacité de la RDC de rebondir en une année, après la sortie de crise de Covid-19, encourage le Gouvernement à observer la prudence tout en intensifiant des réformes pour renforcer davantage la gestion des finances publiques.
Pour appuyer ses efforts de riposte contre le Covid-19 et ses effets sur l’economie et les finances publiques, une Facilité rapide de crédit (FRC) de 363,27 millions USD ainsi qu’une remise de dette de 20,4 millions USD ont été accordées à la Rd Congo.
Toutefois, le FMI se tient prêt, si jamais la crise sanitaire venait à s’aggraver et que les besoins de financement augmenter au-delà de nos prévisions, à revenir à la charge pour apporter des financements supplémentaires
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