Alors que dans certains hôtels, les rapatriés se disent satisfaits des conditions de leur retour au pays, il est rapporté par d'autres que leurs conditions de vie vont se dégrader.
"Ce matin les hôteliers nous ont réuni pour nous dire que nous devons appeler le ministre pour l'informer que nous n'allons pas manger aujourd'hui", révèle l'un des Congolais mis en quarantaine à Kinshasa après leur rapatriement de Dubaï (Photo).
Il explique que "quand nous sommes arrivés ici on nous a dit que le gouvernement avait signé un contrat avec les hôteliers sans verser l'argent en avance. Les hôteliers étaient obligés de préfinancer. Aujourd'hui c'est le neuvième jour. Le gouvernement n'a pas toujours donné l'argent".
Le personnel de l'hôtel exposé
Il regrette "qu'au niveau de de l'hôtel où nous sommes logés, le personnel ne se protège pas. Ils n'utilisent pas de désinfectants. Ils ne portent pas des masques, mais ils sont en contact avec nous tout le temps. Chaque soir, ils rentrent dans leurs familles respectives pour revenir le lendemain. Et cela nous met en insécurité parce qu'ils sont en contact avec le monde extérieur et en même temps en contact avec nous sans une moindre protection".
Le paiement interviendra la semaine prochaine
Pour Jolino Makelele, ministre de la Communication et Médias, porte-parole du gouvernement, "ce sujet a été abordé. Les mesures ont été prises pour pallier à ce problème lors d'une réunion à laquelle j'ai participé avant-hier avec le Premier ministre et le ministre de la Santé".
Il annonce aux hôteliers "que nous avons pris l'engagement d'honorer leurs factures et tout ce qu'ils auront à faire conformément à ce que nous nous sommes convenus. À nos compatriotes qui y sont, ils doivent savoir que l'État est là. L'État existe. L'État ne se derobera pas de ses responsabilités".
Il indique que "nous avons anticipé tout cela. Nous avons réfléchi en amont comme en aval sur les conséquences de ce rapatriement. Nous devrions prendre des dispositions pour leur logement et leur nourriture. C'est ce que le gouvernement est en train de faire. Certes le nombre va grandissant, mais nous allons prendre des dispositions. Nous les avons déjà prises en grande partie pour que nos compatriotes ne souffrent pas du fait qu'ils ont accepté de respecter les mesures édictées par le Chef de l'État".
Top Congo / MCP, via mediacongo.