Ituri : appel vibrant de Thomas Lubanga à la CODECO pour la cessation des atrocités

Thomas Lubanga Dylo, leader du parti politique Union des Patriotes Congolais (UPC) a, ce jeudi 07 mai 2020 à Kinshasa, au cours d’une conférence de presse, invité les assaillants de la CODECO, à cesser avec les atrocités dont ils sont principaux auteurs à Djugu et Mahagi.

« Les violences de cette milice qualifiées de crimes de génocide et de crimes contre l’humanité par le Bureau Conjoint des Nations-Unies ne peuvent plus continuer. CODECO vise en effet indistinctement et sans aucune justification, les femmes, les enfants, les vieillards et les infirmes », a-t-il déclaré.

Pour lui, ce groupe armé, bien que se définissant comme une Coopérative pour le Développement du Congo, n’a plus sa raison d’être. Car, estime-t-il, cette « milice est une négation de l’idée du développement ».

« Elle ne se signale que par des meurtres, des personnes déplacées, des villages incendiés, des magasins de vivres détruits, des champs ravagés, des bétails volés » a-t-il rappelé.

Cet ancien chef de guerres en Ituri, aujourd’hui président d’un parti politique, est convaincu que CODECO peut servir autrement l’Ituri, dans le volet de sa reconstruction.

« Ce qui nous unit et plus dense et plus fort que ce qui nous divise. […]. Cessez de tuer vos frères et sœurs et de détruire l’Ituri ! Vous ne gagnerez rien dans cette aventure. Au contraire, vous gâchez votre image et celle de la province de l’Ituri. Nous avons besoin de vous sur le chantier de la reconstruction de l’Ituri et non dans les vallées ni au détour des chemins pour nous couper à la machette », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, T. Lubanga a donc appelé, par la même occasion, ce groupe armé à saisir l’opportunité de la main tendue du Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi, pour ramener la paix en Ituri, tout en saluant le vœu du président de la république pour la pacification de l’Ituri.

Actif depuis 2017 dans le territoire de Djugu, les assaillants de la CODECO ont été, depuis lors jusqu’aujourd’hui, à la base de l’insécurité grandissante dans les territoires de Djugu et Mahagi, ainsi qu’une partie d’Irumu.