Société
Le nom du gouverneur du Kasaï Oriental, Jean Maweja est cité, de plus en plus, dans le calvaire qu’a connu dans la nuit de samedi à dimanche, la journaliste Christine Tshibuyi, reporter au média en ligne, Actualité.cd.
Rien ne le prouve encore mais le rapprochement des faits tel que relatés par la journaliste suscite des interrogations.
La réalité est que la brave Tshibuyi a échappé à un enlèvement bien planifié au regard du déroulement de la scène. Filature, détermination à kidnapper à tout prix et agir à visage découvert dans l’intention de nuire.
D’après le témoignage de la journaliste, ses poursuivants- les militaires de la garde républicaine, après l’avoir rattrapée, lui ont proféré des menaces en l’accusant de “manquer du respect a leur chef ” sans préciser exactement l’objet de leur grief contre la journaliste.
Bizarrement le même samedi 09 mai 2020, la journaliste avait dénoncé, dans un article, l’agression de deux journalistes travaillant dans un média local à Mbuji-Mayi dans la province du Kasai oriental et mettant en cause le Gouverneur de province.
Selon Tshibuyi, cet incident est intervenu après qu’elle a essuyé des injures et menaces émanant du cabinet du gouverneur du Kasaï Oriental, Jean Maweja. La proximité des faits ne laisse l’ombre d’aucun doute sur le véritable commanditaire.
D’ailleurs, ses bourreaux ne faisaient que donner rapport à une certaine Excellence.
«Après les injures et menaces reçues dans la journée, le soir je me suis rendue chez mon confrère Pascal Mulengwa de RFI qui habite le même quartier que moi. La pluie m’a surprise chez lui. Je lui ai fait part des menaces et injures téléphoniques que j’ai reçues des proches du gouverneur Maweja. Lorsque je quitte chez lui vers 23 heures, j’aperçois qu’il y avait un véhicule, un Ketch qui me suivait. Le réflexe m’a poussé de ne pas m’arrêter chez moi pour éviter un désagrément le temps que l’on m’ouvre le portail. Je me suis dit que je cherche secours auprès des policiers qui font la garde chez l’inspecteur général de la police, le général Raüs qui habite aussi dans mon quartier. Mais arrivée devant chez lui, il n’y avait aucun policier dehors à cause de la pluie qu venait de terminer. C’est à ce moment-là que je me suis résolue de foncer vers Kintambo-Magasin et cette voiture me filait toujours. Dans la panique d’appeler au téléphone pour chercher secours pendant que je conduisais en même temps, j’ai perdu le contrôle du volant et je suis allée finir la course dans un mur», a relaté Christine Tshibuyi à Scooprdc.net.
Et de poursuivre en disant qu’ : «Heureusement pour moi, quand je me battais pour sortir du véhicule, un policier de garde de la parcelle voisine est venu à mon secours. C’est pendant ce temps que surgit la voiture Ketch. J’ai entendu l’un d’eux crier: ‘’excellence, nous l’avons eue’’. Ses quatre occupants m’ont réclamée au policier pour qu’ils m’amènent à l’hôpital. J’ai protesté pour dire au policier que je ne les connaissais pas et qu’ils étaient en train de me filer. A voir comment ils insistaient, le policier leur a demandé quel était leur intérêt puisque moi je refusais leur service. Ils ont créé l’incompréhension avec le policier qu’ils menaçaient. Heureusement que d’autres policiers de garde sont sortis. Pascal Mulengwa que j’avais appelé au téléphone est vite arrivé. Lorsqu’ils l’ont vu ils se sont davantage énervés. Finalement, ils ont décidé de m’amener au sous-commissariat de la police à Kintambo-Magasin. Là, quand on leur demande leurs identités, ils s’énervent, menacent l’OPJ en brandissant leur qualité de gardes républicains. C’est à ce moment-là que l’OPJ leur a dit qu’il ne me laissera pas partir avec eux. Devant la fermeté de l’OPJ, ils sont partis en le menaçant» .
Face à cette grave entrave à la liberté de la presse, Journaliste en danger (JED) a exprimé ses vives inquiétudes sur la sécurité physique de la journaliste après cette tentative d’enlèvement.
JED demande aux services de renseignements de la police nationale d’approfondir ses enquêtes pour connaitre les auteurs et les mobiles de cette attaque contre une journaliste qui est loin d’être un simple incident.
Mais déjà au micro de Scooprdc.net, le Ministre des Droits Humains, André Lite a promis de s’adresser sans délai aussi bien à l’Inspection générale de la PNC qu’à l’auditeur général des FADRC pour ce qui s’apparente, selon lui, à l’infraction d’incitation aux militaires à commettre des actes contraires à leur devoir.
«En aucun moment, nous pourrions accepter que le journaliste qui a contribué dans la démocratisation de la RDC, soit la proie facile des réfractaires au processus de l’édification de l’état de droit», a-t-il rappelé.
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