Deuxièmement, je pense, c’est le fait qu’ils ne sont pas limités à une seule ethnie, contrairement à beaucoup de groupes armés dans l’Est du Congo. Au début, le NDC-R était un groupe principalement issu de la communauté nyanga, mais aujourd’hui, on trouve dans leur commandement plusieurs ethnies, ce qui a aussi facilité leur expansion.
Troisièmement, c’est le leadership de Guidon et sa capacité à pouvoir profiter des ressources locales et de mettre en place un système de taxation assez organisé et structuré.
RFI : On a l’impression que le NDC-R a la même ampleur que des groupes comme le CNDP ou les FDLR, c’est-à-dire les dernières grandes rébellions du Congo et notamment par sa capacité à contrôler le territoire ?
Le NDC-Rénové contrôle un territoire vaste. Si on se déplaçait à pied, cela prendrait plus d’une semaine pour aller d’un bout à l’autre de ce territoire. Il contrôle une partie des quatre sur six territoires du Nord-Kivu. Il faut remonter jusqu’à la rébellion du RCD qui a pris fin en 2003 pour trouver un groupe armé qui contrôlait autant de territoires, d’espaces. Même si les territoires qu’ils contrôlent pour la plupart sont très peu peuplés et assez reculés.