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Infos congo - Actualités Congo - 08 Mars 2024
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Afrique

Burundi : discours de haine et élections à haut risque, en pleine pandémie

2020-05-20
20.05.2020
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À l’approche des élections présidentielle, législatives et communales qui doivent se tenir ce mercredi 20 mai au Burundi, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et son organisation membre pour le Burundi, la Ligue burundaise des droits de l’Homme (« ITEKA »), alertent sur les risques d’explosion sanitaire et de violences, pendant qu’incidents et arrestations se multiplient depuis plusieurs jours dans une campagne électorale très tendue.

Alors que ces élections se dérouleront, une fois de plus, dans un quasi-huis-clos, la communauté internationale est appelée à redoubler de vigilance et à rester saisie de cette situation à haut risque. La FIDH met ainsi en garde les autorités burundaises contre tout acte de violence.

La campagne électorale au Burundi s’est déroulée en pleine pandémie internationale de la Covid-19, au mépris des règles de sécurité sanitaire appropriées. Les meeting politiques et rassemblements publiques ont attiré des foules nombreuses, alors que très peu de mesures ont été mises en place pour contrer la propagation du virus dans un pays où les services de santé demeurent faibles et mal équipés.

La décision récente des autorités burundaises de déclarer persona non grata plusieurs membres du bureau de l’Organisation mondiale pour la santé (OMS), dont son représentant pays, avec obligation de quitter le territoire avant le 15 mai 2020, est un signe inquiétant.

« Le régime burundais, isolé sur la scène internationale, a voulu tenir coûte que coûte les élections en pleine crise de la Covid-19, au risque de voir la pandémie exploser au niveau régional, et le pays sombrer dans des affrontements meurtriers sitôt les résultats connus, tant la campagne aura été tendue, émaillée de violences et de propos incendiaires », remarque ainsi Anschaire Nikoyagize, président de la Ligue burundaise des droits de l’Homme ITEKA.

Pour la période allant du 27 avril au 10 mai 2020, la Ligue ITEKA a pu documenter la mort de 12 personnes, dont des assassinats. Elle a également documenté des actes de torture pratiqués à l’encontre de six personnes, un cas de violence sexuelle basée sur le Genre, l’enlèvement de quatre personnes toujours portées disparues, et l’arrestation arbitraire de près de 90 personnes.

Ces actes auraient été commis principalement par des agents de police, de renseignements et des membres des Imbonerakure, la milice du parti au pouvoir, le Conseil national pour la défense de la démocratie-Forces de défense de la démocratie (CNDD-FDD). La plupart des victimes seraient des membres du principal parti d’opposition, le Conseil national pour la liberté (CNL). Ce dernier a récemment déclaré que 200 de ses militants avaient été emprisonnés depuis le début de la campagne. Des affrontements ont régulièrement éclaté entre militants du CNL et ceux du CNDD-FDD, causant plusieurs morts.

Des discours de haine et d’incitation à la violence irresponsables ont ponctué la campagne électorale, laissant craindre un basculement vers des violences à large échelle sitôt les résultats annoncés le 4 juin.

Lors de réunions publiques, des représentants administratifs ont ainsi appelé les milices Imbonerakure à « chasser » les membres du parti CNL si le parti au pouvoir venait à remporter les élections. Durant l’ouverture de la campagne électorale du parti présidentiel, des membres de ce parti avaient déjà entonné des chansons au contenu particulièrement agressif et menaçant à l’égard des partis et mouvements d’opposition.

Les récentes mesures de quarantaine imposées par les autorités à l’entrée du territoire, associées au fait que de nombreux représentants de la Société civile vivent en exil depuis des années, rendent l’observation des élections difficile voire impossible aux niveaux national, régional et international.

Vu ce contexte délétère, la FIDH et la ligue ITEKA demandent aux partis et responsables politiques en lice de faire preuve de retenue et de s’abstenir de tout discours de haine pouvant contribuer à embraser une situation déjà explosive.

Pitshou Mulumba
Le Potentiel / MCP, via mediacongo.net
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