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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Le retour des Etats-Unis sur la Lune en 2024 de plus en plus compromis

2020-05-28
28.05.2020
2020-05-28
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Alors que la Nasa prévoit toujours de poser une femme et un homme sur la Lune d'ici 2024, conformément à l'ordre de Donald Trump, ce calendrier semble de moins en moins tenable. Au sein même de l'agence spatiale, la situation apparaît de plus en plus tendue.

La mission était extrêmement difficile. Elle est en train de devenir impossible. Alors que les Etats-Unis font leur retour, ce mercredi grâce à SpaceX, parmi les puissances spatiales capables de réaliser des vols habités par leurs propres moyens, la Nasa voit son projet le plus ambitieux et prestigieux battre de l'aile.

Le défi avait été lancé au printemps 2019 par Donald Trump : les Etats-Unis devaient reposer le pied sur la Lune d'ici 2024, au lieu de 2028, l'échéance initiale. Une décision éminemment politique. Le milliardaire se donnait ainsi les moyens de soigner sa sortie de la Maison Blanche, en cas de réélection en 2020 pour un second et ultime mandat.

Mais le rêve du magnat de l'immobilier ressemble de plus en plus à un chemin de croix pour l'agence spatiale américaine. A un peu plus de quatre ans de l'échéance, le projet patine. A tel point que la probabilité de voir la Nasa remplir sa mission dans les temps est de plus en plus faible.

Deux éléments cloués au sol, un troisième pas encore développé

Pour les missions Artemis, l'agence a besoin de trois éléments distincts : le lanceur SLS, la capsule Orion, et un atterrisseur lunaire. Les deux premiers devaient voler le mois prochain, mais ce calendrier a d'ores et déjà été abandonné. Le troisième n'a quant à lui pas encore été développé.

Dans l'absolu, ce calendrier n'est pas si catastrophique. Quatre ans avant le premier pas sur la Lune, en 1969, ni le lanceur Saturn V ni la capsule Apollo ni son module lunaire n'avaient encore volé. Mais la période était bien différente : la Nasa pouvait capitaliser sur ses précédents programmes, disposait d'un budget quasi illimité et était prête à prendre quasiment tous les risques arriver à ses fins.

Cette fois, la situation est nettement plus préoccupante. Si la capsule Orion est - de loin - la plus avancée, et semble quasiment prête à voler, le Space Launch System et le Human Landing System sont encore très loin du compte. Et la crise du Covid-19 n'a rien arrangé, en obligeant la Nasa à fonctionner en mode dégradé pour respecter les mesures de confinement.

Fin 2021, au mieux

Déjà fortement retardé en raison de difficultés de conception rencontrées par Boeing, en charge de produire un élément crucial, le SLS n'a toujours pas pu réaliser son « green test », soit le premier test statique et simultané de tous les composants du lanceur. Mi-mai, la Nasa a annoncé le retour progressif de ses équipes sur le site de Stennis, dans le Mississipi.

Le calendrier va en souffrir, encore. Après avoir été décalé de juin 2020 au printemps 2021, le premier vol du SLS et de la capsule Orion n'est désormais pas prévu avant la fin de l'année prochaine. « Nous nous sentons plutôt confiant » sur cette prévision, a souligné Tom Whitmeyer, un responsable de la Nasa, le 14 mai. Une formulation qui ne lèvera pas toutes les inquiétudes.

D'autant que, tous les tests n'ayant pas été achevés, il reste encore une grande part d'incertitude. Dans un rapport publié au début du mois de mai, l'équivalent de la Cour des comptes française a souligné que le moindre problème au cours des essais pourrait engendrer de nouveaux retards.

« Une chimère »

La situation n'est pas plus rassurante pour l'atterrisseur lunaire. Fin avril, l'agence spatiale américaine a désigné Blue Origin, Dynetics et SpaceX pour concevoir le vaisseau qui doit poser une femme et un homme sur la Lune en 2024 - et les ramener sains et saufs en orbite lunaire.

Mais les doutes sur le fait que lauréat, qui doit être désigné ultérieurement, soit prêt à temps, gagnent déjà du terrain au sein même de la Nasa. Les 13 et 14 mai derniers, le Conseil des experts sur les programmes habités n'a pas mâché ses mots. « Je pense que l'ensemble du calendrier de l'atterrisseur est une chimère. Il n'y a aucun moyen pour qu'ils y parviennent », a lancé Tommy Holloway, ex-responsable du programme des navettes spatiales et du programme de la station spatiale internationale, cité par SpaceNews.

L'ancien astronaute, Jim Voss, a été plus explicite encore, déplorant les demandes imposées par la Nasa en termes de sécurité : « Ils répètent et répètent encore des choses qui, si elles étaient tranchées une fois pour toutes, permettraient de faire avancer le programme. […] Je ne pense pas qu'ils aient la moindre chance de le faire pour 2024, et ils ne le feront pas non plus d'ici 2028 s'ils persistent à revérifier chaque élément ».

Séisme en cours

Présent au cours de la réunion, le responsable de la Nasa pour les vols habités, Doug Loverro, avait alors clamé sa confiance : « Je crois qu'il est absolument possible pour nous de le faire ». Le même Loverro a démissionné à la surprise générale quelques jours plus tard, le 19 mai, après seulement sept mois en fonction.

Dans un email adressé aux employés de la Nasa, il a donné une réponse énigmatique : « Les risques que nous prenons, qu'ils soient techniques, politiques ou personnels, ont tous des conséquences potentielles si nous les évaluons mal. J'ai pris un tel risque, plus tôt cette année, parce que je le jugeais nécessaire. Mais maintenant, il est clair que j'ai fait une erreur et c'est à moi d'en assumer les conséquences ».

Doug Loverro n'a pas précisé à quel programme il faisait référence. Mais cette annonce a provoqué un séisme au sein de l'agence spatiale. Et la secousse est remontée jusqu'au Congrès des Etats-Unis, où la Nasa n'est pas en odeur de sainteté auprès de tous. Son chemin de croix est loin d'être terminé.

Florian Maussion
Les Echos / MCP, via mediacongo.net
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