Afrique : la conférence sur le Grand Inga vise l’électrification du continent et non de la RDC en priorité (CORAP)

La Coalition des organisations de la société civile pour le suivi des réformes et l’action publique (CORAP) affirme avoir pris acte de la tenue de la Conférence panafricaine sur le Grand Inga et l’hydroélectricité en Rd Congo. Elle déplore cependant que ces assises visent l’électrification de l’Afrique et non de la RDC en priorité.

Dans une déclaration faite ce jeudi 25 juin 2020, les membres de cette coalition saluent l’initiative du chef de l’Etat congolais d’organiser une importante activité à l’échelle régionale et internationale sur l’hydroélectricité en RDC en vue de la promotion du potentiel énergétique congolais.

La déception de CORAP est plus profonde d’autant plus que le Gouvernement organise d’importantes assises pour viser la satisfaction de la demande énergétique africaine en priorité, alors que plus de 90% des populations congolaises n’ont pas accès à l’électricité.

Aussi, fustige-t-elle l’exclusion manifeste de la société civile dans cette conférence technique virtuelle alors qu’elle est une partie prenante dans le processus. Et cela en dépit du fait qu’elle a sollicité officiellement d’y prendre part.

Comme recommandations au président de la République, la CORAP lui demande d’impliquer toutes les parties prenantes au projet, y compris les communautés locales et les organisations de la société civile spécialisées sur le secteur de l’énergie, à la préparation, à la réalisation, au suivi et évaluation de cette conférence.

Ces membres de CORAP invitent le président Félix Antoine Tshisekedi à faire attention au projet Grand Inga qui peut être porteur de grands impacts négatifs sur l’environnement, le social et même l’économie que des effets bénéfiques pour le pays.

Cette coalition d’ONG exhorte le chef de l’Etat à se préoccuper en priorité de l’accès de plus de 90% de populations congolaises à l’énergie. Un accès qui passe, entre autres, par une approche décentralisée qui s’appuie sur le développement de 60 GW de potentiel hydroélectrique et de l’énergie solaire repartis sur l’ensemble du pays.