Triple embuscade à Mukoko le week-end : l'ennemi aurait érigé un campement dans les alentours

La semaine qui s'est clôturée a été caractérisée par une triple attaque des hommes armés contre les véhicules des civils sur la route Eringeti-Oicha en territoire de Beni dans la province du Nord-Kivu. Il s'agit des embuscades perpétrées sur la route nationale numéro 4, au village Mukoko. Deux attaques ont été enregistrés le matin et le soir de la journée de vendredi 3 juillet et une autre, la soirée de samedi 04 juillet 2020.

Au cours de ces trois embuscades qui se sont succédé, 5 personnes ont été tuées dont civils et militaires. Les assaillants y ont aussi incendié un véhicule, avant de se diriger dans la brousse.

Au regard de la recrudescence de ces attaques armées qui ont eu lieu dans un même périmètre, la société civile estime que l'ennemi aurait déjà érigé un campement dans les environs de ce village. Bravo Vukulu, appelle l'armée à intensifier des patrouilles de combat pour déloger ce groupe armé, qu'on présume d'ADF.

« Nous, en tant que forces vives, nous sommes en train d'appeler l'armée à un sens de responsabilité mais aussi de voir comment ils peuvent initier des patrouilles de combat en fouillant cette zone là. Lorsque l'ennemi commence à tendre des embuscades pareilles donc il se pourrait qu'il a déjà érigé un grand camp aux alentours... », a déclaré le président de la société civile du groupement Bambuba-Kisiki.

Lewis Saliboko, un autre acteur de la société civile du territoire de Beni exhorte les forces armés congolaises à initier un système d'escorte des véhicules pour empêcher des attaques qui continuent à causer mort d'hommes.

Des éléments Fardc renforcés dans la zone

Le porte-parole des Fardc dans l'opération Sukola 1 grand nord, le lieutenant Antony Mwalushai, affirme que les troupes ont été renforcées dans cette zone en vue d'y restaurer l'autorité de l'État.

Ces embuscades s'ajoutent à plusieurs autres qui ont déjà été enregistrées sur les route Beni-Kasindi et Oicha-Eringeti dans les jours passés, causant mort d'hommes. En début du deuxième semestre de l'année 2019, alors que les attaques s'intensifiaient, l'armée avait envisagé d'escorter des convois pour limiter des attaques de ces hommes armés. Le porte-parole militaire indique que les Fardc ont déjà pris des mesures nécessaires pour sécuriser la population notamment sur la route Mbau-Kamango et ailleurs. Il se réserve cependant de citer ces mesures pour des raisons d'ordre opérationnel.