Adoption de la matrice d’actions préalables à un appui budgétaire de 200 millions USD de la Banque mondiale

Le Gouvernement vient d’adopter la matrice d’actions préalables à un appui budgétaire de 200 millions USD de la Banque mondiale. Et ce, à la suite de l’examen des grandes lignes de ce document en Conseil des ministres. Les grandes lignes de ladite matrice avaient été présentées aux membres du Gouvernement par le ministre des Finances, Sele Yalaghuli.

En effet, l’Exécutif congolais s’apprête à bénéficier d’un appui budgétaire de 200 millions USD de la Banque mondiale. Dans le cadre des travaux relatifs à la préparation des actions préalables à mettre en œuvre, une matrice a été élaborée et a fait l’objet des discussions au niveau des ministères du Budget et celui des Finances, ainsi que de la Banque centrale du Congo en interaction avec les experts de la Banque mondiale.

D’après le compte-rendu officiel de la réunion du Conseil des ministres, l’état des lieux dressé le 29 juin 2020 à ce sujet avec le directeur-pays de la Banque mondiale indique que quatre actions préalables sur les dix prévues ont été réalisées tandis que six autres devraient être préparées et finalisées.

« Les Actions à mener, regroupées en 3 (trois) piliers, devraient viser les objectifs suivants :

(1) atténuer l’impact sanitaire de la pandémie et assurer la sécurité alimentaire ;

(2) protéger les moyens de subsistance à travers l’amélioration de la résilience de la société et de l’économie ;

(3) garantir l’avenir en maintenant une gestion adéquate des Finances publiques et en préparant la reprise », rapporte David-Jolino Makelele, le porte-parole du Gouvernement.

Avec cette approbation du Conseil des ministres, soutient le ministre des Finances, les trois piliers et les dix actions préalables à réaliser par le Gouvernement seront soumis rapidement à l’examen et à l’approbation de la Banque mondiale aussitôt qu’ils seront terminés. L’objectif étant d’accéder à cet appui budgétaire de 200 millions USD de la Banque mondiale.

La Rd Congo qui fait face aux chocs de la crise sanitaire sur son économie et ses finances, a vu ses recettes publiques se fondre comme neige au soleil alors que les dépenses liées à la riposte au coronavirus et à l’atténuation de son impact sur les activités socio-économiques. Cette situation oblige le Gouvernement à anticiper sur les difficultés de trésorerie qui se profilent.

D’où, l’attitude prévoyante du chef du Gouvernement de pouvoir recourir à un mécanisme de financement auquel son pays est censé jouir pleinement de ce droit en tant que membre des institutions de Bretton Woods.