Société
Le chirurgien Gynécologue, fondateur et médecin directeur de l’Hôpital Panzi, Dr Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix 2018, à l’occasion de la Journée de la Justice Internationale qui commémore l’adoption du Statut de Rome de la Cour Pénale Internationale (CPI), a exigé l’application des recommandations du Rapport Mapping des Nations-Unies qui décrit les violations les plus graves des droits humains et du droit international humanitaire commises en République démocratique du Congo (RDC) entre mars 1993 et juin 2003. Dans cette même ligne droite, "l’homme qui répare les femmes" n’a pas manqué de revenir notamment sur le massacre de plus de 200 civils, survenu dans la nuit du 16 au 17 juillet 200, à Kipupu, chef-lieu du secteur de Itombwe, dans le territoire de Mwenga, dans la province du Sud-Kivu.
Création d’un Tribunal pénal international pour la RDC
Le fondateur de la Fondation Panzi estime qu’une solution durable ne pourra venir que de l’application des recommandations du rapport mapping, synonyme de la fin de l’impunité. D’après le Prix Nobel de la Paix, à ce jour, aucune des recommandations contenues dans ce rapport n’a été mise en œuvre. D’où, il recommande la création d’un Tribunal pénal international pour la RDC.
"Comme la CPI n’est compétente que pour les crimes commis après juillet 2002 et compte tenu de la dimension régionale du conflit en RDC, où diverses armées étrangères et groupes rebelles sont intervenus et doivent aussi rendre des comptes, nous profitons de cette Journée de la Justice Internationale pour exhorter les autorités congolaises et la communauté internationale à créer un Tribunal pénal international pour la RDC et/ou de chambres spécialisées mixtes, compétents du début des années 90 jusqu’à aujourd’hui", recommande-t-il. Et ce, avant de renchérir : "Tant que l’impunité perdurera et que les recommandations du rapport Mapping des Nations-Unies seront ignorées, les massacres des congolais continueront’’.
Quid du rapport Mapping
Pour ceux qui ne le savent pas, le rapport Mapping a été élaboré par le Haut-commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme. Il décrit les violations les plus graves des droits humains et du droit international humanitaire commises en République démocratique du Congo (RDC) entre mars 1993 et juin 2003. A vrai dire, c’est un document dense et détaillé, basé sur des recherches extensives et rigoureuses effectuées par une équipe d’une vingtaine de professionnels congolais et internationaux en matière de droits humains sur une période de 12 mois, et qui comporte une quantité considérable d’informations relatives aux crimes commis par des groupes rebelles congolais et par des forces armées nationales de la RDC, du Rwanda, de l’Ouganda, de l’Angola, du Tchad, du Burundi, et du Zimbabwe ainsi que d’autres groupes armés, sur le sol congolais.
Ce rapport qui contient plus de 581 pages, reprend près de 617 incidents les plus graves survenus dans tout le Congo sur une période de 10 ans. Il fournit des détails sur des cas graves de massacres, de violence sexuelle et d’attaques contre des enfants, ainsi que d’autres exactions commises par une série d’acteurs armés notamment, des armées étrangères, des groupes rebelles et des forces du gouvernement congolais.
Crimes de guerre, crime contre l’humanité
Il sied de noter que ce rapport consacre des chapitres spécifiques aux crimes de violence sexuelle contre les femmes et les filles, ainsi qu’aux violences contre les enfants. Il consacre également un chapitre au rôle joué par l’exploitation des ressources naturelles par rapport aux crimes commis au Congo. L’objectif visé par cette partie est de "refléter comme il convient l’ampleur de ces actes de violence commis par tous les groupes armés" contre les personnes les plus vulnérables. Le rapport conclut que la majorité des crimes documentés peuvent être qualifiés de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre.
D’où, le bien-fondé de la demande insistante du Prix Nobel de la paix 2018 pour que les recommandations de ce rapport soient appliquées, étant donné que les auteurs des crimes actuels sont souvent les mêmes qui ont été impliqués dans la plupart des crimes du passé, afin de rayonner la justice et de mettre fin à l’impunité.
"J’espère que pour les commémorations des 25 ans du massacre commis à Lemera, je retrouverai sur place une communauté apaisée, dont la souffrance aura été reconnue, dont les morts bénéficieront d’une sépulture digne, et dont les bourreaux auront enfin été jugés pour leurs crimes. Je gage qu’ensemble, nous y parviendrons !", a conclu Dr Mukwege, qui n’attend que l’application des recommandations du Rapport Mapping des Nations-Unies.
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