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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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"Censure", "abus de pouvoir" : ce qu'il faut retenir de l'audition des GAFA au Congrès

2020-07-31
31.07.2020
2020-07-31
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Les patrons de Google, Apple, Facebook, Amazon ont été entendus pendant plus de cinq heures sur leurs pratiques concurentielles et leur rapport à la liberté d'expression.

D'emblée, le ton est donné. "Ils ont trop de pouvoir", a assené David Cicilline, le président du sous-comité sur la concurrence. Et "ils vont certainement émerger (de la pandémie) encore plus forts et plus puissants qu'avant". A 100 jours de la présidentielle américaine, cette audition des GAFA ne pouvait être qu'hautement politique. Les élus ont donné libre cours mercredi, pendant 5 heures, à des années de frustration vis-à-vis des sociétés tentaculaires qui dominent l'internet mondial. Avec des questions qui, parfois, n'avaient rien à voir avec leurs pratiques commerciales.

Sundar Pichai (Alphabet, maison-mère de Google), Tim Cook (Apple), Mark Zuckerberg (Facebook) et Jeff Bezos (Amazon), ont été auditionnés en visioconférence par la commission judiciaire de la Chambre des représentants à Washington, qui enquête depuis un an sur de possibles abus de position dominante. De chaque bord politique, les critiques ont fusé.

Les GAFA écrasent leurs concurrents et la démocratie, ont martelé les démocrates ; les GAFA nous censurent, ont tempêté les républicains. Même le président Donald Trump avait eu son mot avant l'audition : "Si le Congrès ne force pas les 'Big Tech' à être équitables, ce qu'ils auraient dû faire il y a des années, je le ferai moi-même avec des décrets", a-t-il menacé sur Twitter avant le début de la séance.

Modèle économique mis en cause

Les élus démocrates se sont principalement concentrés sur le modèle économique des géants de la tech. Ils ont tenté de prouver que ces groupes utilisent les montagnes de données personnelles à leur disposition et des acquisitions de concurrents pour empêcher, illégalement, tout compétiteur d'émerger, au détriment des consommateurs, des citoyens, de l'innovation et de la démocratie.

"Google est devenu le portail d'accès à internet et abuse de son pouvoir", a argumenté David Cicilline après une série de questions à Sundar Pichai. "C'est devenu un jardin clôturé, (...) qui s'assure, virtuellement, que toute entreprise qui veut être trouvée en ligne doive payer une taxe à Google". Le patron du géant de la tech a également été accusé de laisser Google voler le contenu d'autres compagnies - comme Yelp - et de détourner des clics de leurs sites.

Une note interne a aussi été évoquée, selon laquelle Google se plaignait que certains sites attiraient "trop de trafic". Réponse de Sundar Pichai : "Membre du Congrès, tout comme les autres entreprises, nous essayons de comprendre les tendances à partir, vous savez, des données, que nous pouvons voir, et nous les utilisons pour améliorer nos produits pour les utilisateurs.

Comme souvent lors de cette audition, les patrons des GAFA avaient peu de temps pour s'exprimer, étaient souvent coupés et apparaissaient comme étant sur la défensive. Jerry Nadler, le président de la commission, a de son côté attaqué Mark Zuckerberg sur le terrain des acquisitions. "Facebook voyait Instagram comme une menace (...), donc (...) ils les ont rachetés", a-t-il accusé.

Les données comme un "magasin de bonbons"

Jeff Bezos, dont c'était la première parution devant une commission parlementaire, en a aussi pris pour son grade. "Amazon est seulement intéressé dans l'exploitation de son monopole sur les ventes en ligne", a déclaré David Cicilline. "Son double rôle d'hébergeur et de marchand sur la même plateforme est fondamentalement anti-concurrentiel. Le Congrès doit prendre des mesures".

Pour appuyer ce propos, l'élue Pramila Jayapal a cité un ancien employé d'Amazon: "(les chefs) nous disent juste: 'ne vous servez pas dans les données'. Mais c'est un véritable magasin de bonbons, tout le monde a accès à tout ce qu'il veut".

Réponse - évasive - de Bezos : "Nous avons mis en place certaines garanties. nous formons les gens sur la politique, nous nous attendons à ce que les gens suivent cette politique comme nous le ferions avec les autres. C'est une politique volontaire. Si nous constatons que quelqu'un l'a violé, nous prendrons des mesures contre eux."

Tim Cook a été interrogé sur le même sujet - sa qualité de juge et partie sur sa plateforme d'applications, l'app store - mais a été relativement épargné par rapport aux autres groupes.

"Chasse aux conservateurs" ou les accusations de censure

Côté républicain, Greg Steube (parti républicain) a interrogé Sundar Pichai sur ses e-mails de campagne qui "arrivent systématiquement dans les dossiers spam", signe, selon lui, d'un complot contre les conservateurs. Car forcément, à moins de 100 jours de la présidentielle, de nombreuses questions ont porté sur les réseaux sociaux et leur rapport à la liberté d'expression.

"Les Big Tech ont ouvert la chasse aux conservateurs, c'est un fait", a lancé Jim Jordan, un des proches alliés de Donald Trump, affirmant que les plateformes faisaient tout pour réduire les républicains au silence. Il a alors prévenu qu'il était temps pour elles "de faire face aux conséquences".

Il a aussi accusé Google d'être un allié de la Chine (le moteur de recherche n'y est pas accessible depuis 20 ans) et a tenté de faire promettre au patron du groupe que ses services "ne seraient pas ajustés sur mesure pour aider Joe Biden (le candidat démocrate) à gagner en 2020" la présidentielle. Comme le précise le New York Post, Jim Jordan a dû répéter la question plusieurs fois avant que Pichai ne réponde : "Vous avez mon engagement".

Sur la concurrence - qui était censée être le sujet central - plusieurs des membres républicains de la commission estiment de toute façon qu'être "grand" n'est pas une tare, et peut même servir à "faire le bien".

La fibre patriotique mise en avant

Combinés, les GAFA valent environ 4780 milliards de dollars en Bourse. Les milliardaires Jeff Bezos et Mark Zuckerberg figurent au top 5 des hommes les plus riches au monde. Leurs patrons ont eu peu d'opportunités de répondre aux accusations, hormis pendant leurs propos liminaires, où ils ont vanté leurs "success stories" à l'américaine pour en appeler à la fibre patriotique des élus. Il faut dire que ce thème revenait souvent, notamment au moment d'évoquer le refus de Google d'aider le Pentagone à construire une infrastructure de cloud de données, comme l'explique le New York Times.

Leurs sociétés, "fièrement américaines", comme le disait Mark Zuckerberg avant l'audition, doivent leur succès aux valeurs et lois du pays - démocratie, liberté, innovation, etc. "Il n'y a pas de garanties que nos valeurs vont gagner. La Chine par exemple construit sa propre version d'internet sur des idées très différentes, et exporte cette vision dans d'autres pays", insistait le jeune milliardaire.

Les patrons des géants de la tech ont mis en avant leur contribution à la croissance, leurs investissements, les créations d'emplois aux Etats-Unis, et assuré favoriser la compétition tout en faisant face à une concurrence féroce. Pas de quoi convaincre David Cicilline: "Ces sociétés disposent d'un monopole. Certaines doivent être scindées, d'autres doivent réguler et rendues responsables de leurs actes", a-t-il conclu.

 

 

 

 


L'express/ AFP / MCP , via mediacongo.net
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Calixte @MJHR17S   Message  - Publié le 31.07.2020 à 16:16
Ici, aucun commentaire des congolais n’apparaît. Ils sont tous prêts à débiter des âneries sur des sujets politiques. Cela prouve que le congolais ne se cultive plus sur le plan culturel et passe son temps à fustiger les politiciens qui d'ailleurs sont les premiers responsables de l'abrutissement du peuple congolais Alors que si les politiciens n'étaient pas egocentriques, le pays se dirigerait normalement avec une économie plus ou moins stable. Alors seulement dans ce cas là, la jeunesse congolaise pourrait se concentrer sur les études et recherches

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