Société
Accusé d’être la tête pensante des massacres commis contre les populations civiles à Nganza en 2017, l’ancien vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur sous le régime de Joseph Kabila, Emmanuel Ramazani Shadary dénonce le mensonge et affirme qu’il s’agit là d’une machination de mauvais goût, d’un coup monté de toutes pièces par ses détracteurs dans le seul but de le vilipender.
« Je ne connais rien de tout cela. C’est une machination boutiquée de Kinshasa par des gens mieux connus, qui ont peur de moi », a réagi Ramazani Shadary lors d’un entretien exclusif accordé à Ouraganfm.cd.
« Vous, vous savez bien ce qui s’était passé. Mon nom est allé faire quoi dans ce sale dossier », s’est-il interrogé, ajoutant que « ceux qui ont monté cette histoire savent ce qu’ils font. Ils feront plus ce que ça car selon eux, avant d’attaquer Kabila ils doivent commencer par Shadary, ils le savent ».
Le secrétaire permanent du PPRD reste serein. Au micro d’Ouraganfm.cd, il assure qu’il ne se reproche de rien. Un Shadary détendu, moins violent et très sûr de lui. Apparemment, il semble minimiser la menace.
« Mais mon frère, je ne me reproche de rien. J’ai fait quoi là-bas?, s’est-il interrogé soulignant au passage que « déposer une plainte, c’est un droit qui leur est reconnu ».
A haute voix, l’ancien candidat malheureux à la présidentielle de 2018 parle d’un montage de ceux qui ont peur de lui. Des politiques tapis dans l’ombre sont à la manœuvre, explique-t-il, pour le clouer et cherchant à tout prix a l’éliminer politiquement.
« C’est un pur montage suite à la peur de l’autre camp, de l’autre côté. Nous savons tous d’où ça vient, c’est fait ici à Kinshasa, ce sont des gens qui sont contre moi et ils m’en veulent à mort », a pointé d’un ton moqueur, les tireurs de ficelle.
Droit dans ses bottes, l’ancien Vice-Premier ministre de l’Intérieur sous Joseph Kabila ne craint pas l’orage. Il est prêt à se battre jusqu’au bout contre ceux qui veulent le descendre.
Il faut savoir que dans cette plainte, plus de 500 victimes des massacres de Nganza accusent dix officiers supérieurs militaires, notamment Marcelin Assoumani Issa Koumba, ancien commandant du secteur opérationnel du Grand Kasaï ainsi que l’ancien vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Emmanuel Shadary, d’être les têtes pensantes et éléments moteurs du carnage enregistré pendant 3 jours soit du 28 au 30 mars 2017 dans la commune de Nganza, ville de Kananga au Kasaï Central.
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