Kasa-Vubu : le Centre kimbanguiste pas prêt à accueillir les fidèles

Pas d’activité hier dimanche 16 août au Centre kimbanguiste d'accueil et des conférences de Kinshasa (CKACK) à Kasa-Vubu. Ce cadre, pourtant habitué à accueillir des milliers de fidèles de l’Eglise du Prophète Simon Kimbangu, dit n'est pas encore prêt à se conformer aux dispositions exigées par les autorités de la ville dans le cadre de lutte contre la propagation de la pandémie du Covid-19, assure un responsable de cet office religieux rencontré sur les lieux.

«Nous n’avons pas d’activités aujourd’hui. Le Centre d’accueil est habitué à recevoir un grand nombre de fidèles qui viennent de toutes les communes de la capitale. Voilà pourquoi nous nous sommes accordé une semaine de plus pour que nous puissions nous mettre en ordre», fait savoir un évangéliste rencontré au Centre kimbanguiste de Kasa-Vubu. Néanmoins, les responsables des cultes de l’Église Kimbaguiste font savoir qu’ils ne pouvaient pas manquer le premier rendez-vous dominical après quatre mois d’inactivité.

«Nos fidèles ont été informés pour qu’ils se réunissent chacun dans sa cellule. C’est le dimanche 23 août que nous allons nous retrouver dans ce temple pour prier ensemble et participer à des programmes spéciaux qui seront prévus pour la circonstance», précisent-ils.

Cette disposition prise par les dirigeants de l’Église du Prophète Simon Kimbangu n’est pas bien appréciée par des vendeurs exerçant leurs activités aux abords du Centre d’accueil de Kasa-Vubu. Après quatre mois de galère, ils espéraient vivre le retour des fidèles le dimanche 16 août pour qu’ils puissent écouler leurs marchandises. Sophie, la trentaine révolue, est mécontente. «Depuis une semaine, je me suis mis à préparer mes pagnes à l’effigie du Prophète Simon Kimbangu. Et je me disais que je serais matinale le dimanche 16 août comme annoncé par les autorités du pays. Dommage, parce que je dois encore attendre une semaine», se plaint-elle.

Si, pour la vendeuse de pagnes il lui faut encore une semaine, tel n’est pas le cas pour ceux qui vendent les boissons sucrées, les pains... Serge R. est mieux connu dans les environsdu Centre d’accueil kimbanguiste."Bien que les activités religieuses aient été interdites depuis le mois de mars dernier, «cela ne m’a pas du tout découragé», assure-t-il. «Même pendant la période de confinement, je venais toujours vendre mes boissons sucrées parce que c’est la seule activité qui me permet de vivre». Serge reconnait que la vente de ces produits a connu une baisse vertigineuse depuis que le Centre d’accueil kimbanguiste est fermé suite au Coronavirus.

Quelles qu’en soient les conditions, fidèles et commerçants espèrent bien que les responsables du Centre d’accueil Kimbanguiste mettront ce temps à profit pour prendre des dispositions nécessaires afin de permettre au site de recevoir la foule comme à l’accoutumée.