Société
Le ministre de la Santé publique, Eteni Longondo, est appelé à justifier l’utilisation d’environ trois millions de dollars américains décaissés par le Gouvernement en procédure d’urgence pour la lutte contre la Covid-19. Au ministère des Finances, les justificatifs sont attendus jusqu’à ce jour. Quand bien même la mission de l’Inspection générale des finances (IGF) a rendu suspensif son contrôle.
En réaction à ce qu’il qualifie de « désinformation » alléguant une sorte de complicité avec son collègue de la Santé et de sa complaisance dans le procédure de mise à disposition des fonds, le ministre des Finances, Sele Yalaghuli a tenu à rétablir les quatre vérité des faits.
Premièrement, il s’est agit d’un décaissement en procédure d’urgence lui autorisé, en deux tranches, par la hiérarchie au regard de l’urgence de lutte contre la pandémie et de la nécessité de protéger la population.
« Cette procédure est tout à fait légale parce qu’elle est prévue dans le cadre de la chaîne de la dépense. On peut utiliser les fonds publics si l’urgence est déclarée. Elle peut être sanitaire, humanitaire ou encore sécuritaire. Pourvu que le service qui a reçu les fonds puisse les justifier », a indiqué Sele Yalaghuli dans un entretien avec la presse.
Deuxièmement, la demande d’autorisation auprès du chef du Gouvernement afin d’amorcer le contrôle de l’utilisation de fonds débloqués par le ministère des Finances, en l’absence des justificatifs, a été faite en bonne et due forme. Et ce, non seulement parce qu’il s’agit des fonds engagés en procédure d’urgence mais aussi par l’obligation d’avoir le rapport pour la reddition des comptes.
Au ministre des Finances de souligner : « au bout de la deuxième demande payée par procédure d’urgence, nous avons saisi le chef des Gouvernement pour que les équipes techniques du ministère des Finances aillent contrôle la destination finale de ces fonds. Nous devons rendre compte de l’utilisation de fonds publics. »
Troisièmement, ce contrôle des services spécialisés du ministère des Finances a été rendu inopérant, conformément à la loi, par la mission de l’Inspection générale des finances (IGF) qui a été en même temps diligentée par le chef de l’Etat sur la gestion des fonds Covid-19.
« En même temps, le président de la République avait envoyé l’inspection générale des finances pour commencer à contrôler ces ressources. Les missions de l’IGF sont suspensives de toutes les autres missions y compris celles du Gouvernement. Voilà pourquoi nous attendons », a martelé l’argentier national.
Quatrièmement, le ministère des Finances qui soutient la mission de l’IGF a préconisé que ce service étende son contrôle sur toutes les 26 provinces et autres entités qui ont perçu de fonds Covid-19 afin d’en tirer les conséquences qui s’imposent.
« Au-delà du ministère de la Santé, il y a beaucoup d’autres entités qui avaient bénéficié de fonds dans le cadre du confinement, la lutte contre la pandémie globalement, il fallait que toutes ces structures puissent justifier l’utilisation de ces ressources publiques », a précisé Sele Yalaghuli.
Visiblement, le chef de l’Etat est déterminé à en finir avec l’impunité. Il a instruit l’Inspection générale des finances à ouvrir une série d’audits dont celui axé sur la gestion de fonds Covid-19.
L’Inspecteur général, chef de service, Jules Alingete Key a, le jeudi 13 août, fait part d’un rapport d’étape de ses premiers audits accablant entre autres les gestionnaires des fonds publics décaissés pour la lutte contre la pandémie.
« L’Inspection générale des Finances a trouvé des faits de mégestion caractérisée. Et nous avions déjà saisi la justice de la République auprès de qui nous avions transféré les dossiers pour une prise en charge. Nous espérons que dans les prochains jours, la justice de notre pays pourra interpeller les personnes impliquées dans ce cette mégestion constatée et déplorée », avait rassuré Jules Alingete devant la presse.
D’après une source citée par Africanews, les feuilles d’observation de l’IGF ont été transmises à Eteni Longondo. Par trois fois, le ministre de la Santé n’a pas pu convaincre les inspecteurs des finances, à en croire les mêmes sources. Clair : le rendu de l’IGF met l’ancien secrétaire général adjoint de l’UDPS dans des sales draps.
Comme pour enfoncer le clou, le vice-ministre de la Santé, Albert Mpeti, a, dans une lettre au premier ministre, demandé un audit sur la gestion de 200 000 dollars destinés à désinfecter le Palais du peuple, disant vouloir dégager sa responsabilité.
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