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Infos congo - Actualités Congo - 08 Mars 2024
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Afrique

Les voisins du Mali maintiennent la pression sur la junte

2020-08-29
29.08.2020
2020-08-29
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Les voisins du Mali ont donné vendredi 12 mois à la junte qui y a pris le pouvoir pour tenir des élections ramenant les civils à la tête du pays, faisant des progrès sur cette voie une condition à la levée de leurs sanctions.

Les dirigeants de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) réunis en sommet extraordinaire virtuel ont décidé de maintenir la pression sur la junte alors que la transition promise par cette dernière vers un retour des civils à la tête du pays tarde à se matérialiser.

Au contraire, vient d'être publié dans le journal officiel malien un acte présenté comme ayant valeur constitutionnelle et investissant le numéro un de la junte des fonctions de chef de l'État pour une durée indéterminée en attendant la mise en place de la transition.

Au même moment, la junte a enregistré une sévère mise en garde de la part d'une figure centrale de la protestation à l'endroit du président renversé Ibrahim Boubacar Keïta et l'imam Mahmoud Dicko, qui a pressé les militaires de tenir la promesse du changement et refusé de leur donner "carte blanche".

Un imam parle dans un micro.

L'imam Mahmoud Dicko a tenu une prière vendredi en hommage aux personnes mortes ou blessées pendant les manifestations exigeant le départ du président Keïta.

Les dirigeants de la CEDEAO ont demandé aux militaires d'engager "immédiatement" la transition et de former rapidement un gouvernement chargé de préparer des élections législatives et présidentielle "dans un délai de 12 mois", a déclaré le président en exercice de l'organisation, Mahamadou Issoufou.

Cette transition devra être dirigée par une personnalité civile reconnue, et non par un militaire, et "aucune structure militaire ne devrait être au-dessus" d'elle, a précisé le chef d'État nigérien dans son discours de clôture.
Levée progressive des sanctions

Les sanctions prises contre le Mali lors d'un précédent sommet le 20 août "seront levées progressivement en fonction de la mise en œuvre [de ces] décisions", a-t-il dit, alors que la junte plaidait pour la levée des sanctions, à commencer par l'embargo sur les échanges.

Un groupe d'officiers a renversé le 18 août le président Ibrahim Boubacar Keïta, à la tête depuis 2013 de ce pays qui s'enfonce depuis des années dans la crise sécuritaire, économique et politique.
Des soldats debout sur un véhicule au milieu de centaines de personnes.

Des soldats maliens accueillis par une foule sur la place de l'Indépendance à Bamako, le 19 août 2020.

M. Keïta avait le soutien de la communauté internationale et de la CEDEAO. Mais il faisait face à une contestation grandissante nourrie par l'apparente incapacité à faire face aux violences djihadistes et intercommunautaires, un profond marasme économique et social, et le sentiment répandu de corruption endémique du pouvoir.

Le Mali était en situation de blocage institutionnel quand les militaires ont déposé le président, accomplissant le vœu d'un mouvement de contestation hétéroclite qui s'était aggloméré autour de l'imam Dicko et réclamait dans la rue la démission de M. Keïta depuis des semaines.

La CEDEAO a différents motifs d'inquiétude quant à la contestation de la légitimité de certains dirigeants de la région et d'une aggravation de l'instabilité au Sahel.

Lors du sommet post-coup du 20 août, elle a ordonné la fermeture des frontières de ses États membres avec le Mali et stoppé tous les flux financiers et commerciaux, sauf pour les denrées de première nécessité, les produits pétroliers ou les moyens de lutte contre la COVID-19.

Cet embargo préoccupe les nouveaux maîtres de Bamako, tant la population pauvre de ce vaste pays enclavé a un besoin vital d'échanges.
Une transition civile, exige la CEDEAO

Les colonels ont promis des élections dans un délai "raisonnable". Ils ont manifesté leur volonté de compromis, et la CEDEAO leur a donné acte vendredi de la libération du président Keïta, qu'elle réclamait. Elle a aussi pris acte de la démission de M. Keïta, renonçant à son exigence initiale de le voir rétabli dans ses fonctions.

En revanche, elle est restée ferme sur la transition, qui "ne devrait pas dépasser 12 mois", a dit Jean-Claude Kassi Brou, président de la Commission de la CEDEAO. Quant à celui qui la conduirait, "il y a eu vraiment une unanimité des chefs d'État : cette transition doit être civile", a-t-il dit.

La junte, qui tablait d'abord sur une transition de trois années, propose à présent de la ramener à deux ans, et s'est dite prête à en confier la direction à un civil.

Mais pour l'instant elle "refuse de regagner les casernes alors que le pays est en guerre" avec les djihadistes qui cherchent "à exploiter le vide institutionnel", a tancé M. Issoufou. Son homologue nigérian Muhammadu Buhari a invoqué l'état de "fragilité" du Mali et le "danger imminent" couru par le pays et la sous-région.

Pour la CEDEAO, il s'agit aussi de ne pas encourager les coups de force. "Le putschisme est une grave maladie. Pour en guérir, une seule ordonnance : les sanctions", a déclaré M. Issoufou.


Radio - Canada / MCP, via mediacongo.net
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