Monde
A deux mois du scrutin, la campagne présidentielle entre dans sa dernière ligne droite. Donald Trump et Joe Biden, officiellement investis depuis quelques jours, vont concentrer leurs efforts sur quelques Etats qui seront décisifs, comme la Pennsylvanie, le Wisconsin ou le Michigan. La lutte s'annonce serrée.
Certains électeurs des grandes villes n'entendront pas parler, dans les prochaines semaines, de la campagne électorale. Donald Trump et Joe Biden ne viendront pas leur rendre visite et il est probable qu'ils ne verront même jamais de publicités politiques, dans leur quartier ou sur leur fil Facebook. C'est que la dernière ligne droite de la présidentielle américaine se concentre presque exclusivement sur une poignée d'Etats qui peuvent basculer d'un côté ou de l'autre.
En 2016, le scénario invraisemblable de la victoire de Donald Trump avait pu se réaliser grâce à un carton plein dans ces Etats indécis. Pennsylvanie, Wisconsin, Floride, Michigan… Tous avaient basculé côté républicain, parfois pour quelques milliers de voix, précipitant la déroute d'Hillary Clinton. Quatre ans plus tard, l'enjeu sera le même.
La Maison-Blanche transformée en salle de meeting par Donald Trump
Pour l'emporter, Joe Biden devra reprendre à son rival au moins la moitié des « swing states » généralement considérés comme tels : trois parmi la Pennsylvanie, le Michigan, le Wisconsin, la Caroline du Nord, l'Arizona et la Floride. Dans les deux premiers, le candidat démocrate est donné largement vainqueur. Les sondages lui sont aussi favorables ailleurs mais cela pourrait être serré. Et les démocrates espèrent encore arracher certains Etats qui paraissaient inaccessibles, comme le Texas.
La carte sécurité
Les derniers sondages montrent toutefois que l'écart se resserre. Et la stratégie de terrain de Donald Trump semble porter ses fruits. Le président sortant profite de la moindre occasion pour asséner son discours. Ce sera encore le cas ce mardi : il a prévu de se rendre à Kenosha, dans le Wisconsin, là où la police a tiré à sept reprises sur un Afro-Américain la semaine dernière, provoquant une nouvelle vague de manifestations . Le chef de l'Etat doit rencontrer les forces de police et annoncer des mesures de soutien aux commerces touchés par les violences. Il se pose en garant de l'ordre. « Nous avons finalement pu obtenir, de la part des autorités locales, le feu vert pour déployer la Garde Nationale. Au bout de quelques minutes, tout le monde est parti et la sécurité est revenue », a soutenu Donald Trump.
La Maison-Blanche veut profiter d'un changement dans l'opinion. Le soutien aux manifestants s'estompe : ils ne sont plus que 53 % des Américains à estimer les manifestations « légitimes », contre 62 % en juin. Dans le Wisconsin, l'opinion sur ces manifestations est même devenue négative. Donald Trump veut donc enfoncer le clou, dans un Etat qui pourrait être décisif et où il l'avait emporté avec moins de 23.000 voix d'avance en 2016. L'enjeu : faire basculer le débat des relations raciales vers la sécurité.
Biden contre-attaque
Joe Biden va, lui, tenter de reprendre le terrain et sillonner ces « swing states », alors qu'il a pris du retard, dans la campagne, face à son adversaire. Les événements de ces derniers jours l'ont convaincu de ne pas céder de terrain à son adversaire, qui pourrait profiter du désordre pour mobiliser sa base et jouer sur les peurs. « Je vais aller dans le Wisconsin et le Minnesota, passer du temps en Pennsylvanie et en Arizona, mais nous allons le faire d'une manière responsable », a évoqué le candidat démocrate, faisant référence aux meetings de son adversaire, qui ne respectent pas les gestes-barrières face à la pandémie.
Dernière inconnue du scrutin : les conditions du vote par correspondance . Dans la plupart des « swing states », la loi rend impossible le décompte de ces bulletins avant le jour de l'élection, voire avant que les bureaux de vote ne ferment. Les résultats définitifs pourraient donc y être proclamés plusieurs jours après l'élection. Et, avec le grand nombre de votes par courrier, les invalidations pourraient pleuvoir. Il faudra peut-être attendre un peu plus de deux mois pour connaître le nom du prochain président des Etats-Unis…
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