Education : l’ONG Ymae dénonce l’institutionnalisation de la fraude à la session de l’examen d’Etat 2020

Pour cette organisation, les élèves finalistes des humanités ont été obligés de se munir de sommes d’argent permettant de corrompre ou de soudoyer des chefs des centres ainsi que des surveillants.

Le rapport de la mission d’observation et monitoring citoyen de l’examen d’Etat effectuée par l’ONG Ymae révèle l’institutionnalisation de la fraude et de la tricherie lors des épreuves de la session de l’examen d’État édition 2020. Cette association souligne, à ce sujet, le regret des élèves interrogés lors de cette mission réalisée dans le cadre de sa campagne « École eza mombongo te ».

Selon cette ONG, en effet, les élèves finalistes des humanités ont affirmé avoir été obligés par leurs chefs d’établissement de se munir de sommes d’argent permettant de corrompre ou de soudoyer des chefs des centres ainsi que des surveillants. « Ils s’interrogent sur l’importance de passer ces examens qui, en substance, n’ont rien de sérieux »,  indique l’Ong Ymae. A en croire cette association, ces élèves finalistes appelés à passer les épreuves de l’examen d’Etat estimeraient que par l'argent, le diplôme d’État était à leur portée, sans avoir fourni un effort intellectuel ; d’autant plus que tout le monde n’est intéressé que par l’argent.

Dans ce monitoring, l’ONG Ymae a également relevé que d’autres centres auraient même accueilli des enfants qui, en réalité, auraient été escroqués car, ne disposant d’aucune fiche. De l’avis de cette association, ces élèves ne se verront, par conséquent, jamais pris en compte dans la publication des résultats, « sauf en cas de fraude planifiée ». S’appuyant sur le contenu de sa campagne, Ecole eza mombongo te, cette association pense que toute cette situation tend à permettre aux promoteurs d’écoles véreux de se faire de l’argent à la suite de l’examen d’État et sur le dos des élèves finalistes de leurs établissements.