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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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États-Unis : la mort de la juge Ruth Bader Ginsburg va peser sur la présidentielle

2020-09-19
19.09.2020
2020-09-19
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Ruth Bader Ginsburg

Les républicains vont tout faire pour nommer rapidement le remplaçant à la Cour suprême de cette magistrate appréciée des démocrates. Combat épique en vue. 

Rarement la mort d'une personnalité aura eu une telle importance pour l'avenir de l'Amérique.

Ruth Bader Ginsburg, juge à la Cour suprême, est décédée vendredi 18 septembre à 87 ans. Son décès a fait l'effet d'une bombe à Washington. Après plusieurs cancers et de multiples incidents de santé, on avait presque cru que cette petite dame coriace, grande figure de la gauche, était immortelle. Ou du moins qu'elle survivrait jusqu'à l'investiture du nouveau président en janvier. Mais surtout, la mort de RBG, comme on la surnommait, va déclencher une bataille de succession épique.

Nommée par Bill Clinton en 1993, Ruth Bader Ginsburg avait prévu de prendre sa retraite en 2016, si Hillary Clinton devenait présidente. La défaite de cette dernière a incité RBG à se maintenir, malgré un état de santé qui se détériorait. Quelques jours avant sa mort, elle confia à sa petite-fille : « Mon souhait le plus fervent est que je ne sois pas remplacée avant que le nouveau président ne soit investi. »

Un troisième juge nommé par Trump ?

Son dernier vœu risque de ne pas être exaucé. Les républicains, majoritaires au Sénat, sont déterminés à nommer son successeur. L'enjeu est considérable pour la vie politique américaine. Depuis son installation à la Maison-Blanche, Donald Trump a déjà nommé deux juges conservateurs. S'il parvient à en imposer un troisième, il y aurait six juges de droite contre trois de gauche dans l'instance judiciaire suprême. Or, tôt ou tard, toutes les décisions importantes aux États-Unis finissent par être tranchées par la Cour. Les questions d'avortement, d'immigration, d'accès à la santé, de droit de vote, risquent d'en être influencées pour plusieurs décennies.

Donald Trump a un deuxième intérêt à mener ce combat sans faiblir : la nomination d'un nouveau juge est un moyen de motiver sa base dans les dernières semaines de campagne et de doper ainsi ses chances de réélection le 3 novembre. Pour les électeurs évangéliques notamment, la revendication d'une suppression du droit à l'IVG est essentielle.

Parmi les juristes potentiels que Trump pourrait désigner pourrait figurer notamment Coney Barrett, 48 ans, une catholique intégriste qu'il a nommée en 2017 comme juge de cour d'appel.

Mitch McConnell, leader républicain au Sénat, a fait savoir qu'il ferait tout pour que la nomination du successeur de RBG se fasse avant janvier. C'est le même McConnell qui avait torpillé en 2016 la nomination de Merrick Garland, le candidat désigné en mai de cette année-là par Barack Obama à la Cour suprême, sous prétexte que « seulement » huit mois restaient avant la fin du mandat présidentiel. Du jamais-vu dans l'histoire judiciaire. L'opération a fonctionné puisque Donald Trump, une fois élu, a pu nommer un conservateur bon teint.

Un processus de deux à trois mois

Cette fois, Mitch McConnell a expliqué que la situation était différente. Les républicains peuvent-ils arriver à leurs fins ? La marge de manœuvre des démocrates est limitée. Ils vont tenter de faire traîner la procédure. En général, un processus de confirmation demande deux à trois mois. Cela laisse théoriquement le temps aux sénateurs républicains pour confirmer leur choix avant que le nouveau président et le nouveau Sénat ne soient investis, le 20 janvier, si d'aventure Trump était battu le 3 novembre.

Encore faut-il que les républicains arrivent à rassembler leur camp. Or, pour le moment, certains sénateurs menant des campagnes de réélection difficile ont dit qu'ils refuseraient de confirmer un juge dans la période suivant immédiatement le scrutin. Avec une majorité de seulement 53 voix contre 47 au Sénat, Mitch McConnell ne peut pas se permettre de souffrir beaucoup de défections.

Nouvelles tensions à venir

La bataille va susciter la fureur des démocrates, surtout si Joe Biden est élu ou si les républicains perdent leur majorité au Sénat. « Les démocrates vont avoir l'impression qu'on leur vole un siège, une deuxième fois après celui qui leur est passé sous le nez en 2016 », affirme David Gergen, ex-conseiller de Ronald Reagan et de Bill Clinton. « Cela va aggraver un peu plus la polarisation du pays et la rendre presque irréversible. » Sans parler du fait que, si les élections sont contestées comme en 2000, la Cour suprême risque de devoir décider du vainqueur avec seulement huit membres.

Hélène Vissière
Le Point / MCP, via mediacongo.net
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