Provinces
Depuis le 30 octobre 2019, les forces armées de la RDC ont lancé des opérations dites de grande envergure contre les groupes armés dans la région de Beni, à savoir : le groupe armé Forces démocratiques alliées (ADF), une rébellion d’origine ougandaise active dans le territoire de Beni depuis plus de 20 ans et les milices locales MaiMai. Ces derniers sont accusés d’être à la base de la persistance de l’insécurité dans cette région depuis près d’une décennie. Malgré le lancement des opérations de leur traque par les autorités congolaises, le cycle des violences n’a pas changé et semble même se radicaliser.
Après environ une année, l’opinion assiste à une sorte de relâchement dans les opérations. Le sénateur Jean Baumbilia Mukinti plaide pour l’évaluation des opérations Sukola1 pour desceller la vraie cause de la persistance des violences qui sont à la base de plusieurs morts. Il l’a dit au cours d’un entretien avec Media Congo Press (MCP) le jeudi 25 septembre 2020 en ville de Beni, dans la province du Nord-Kivu où il séjournait depuis 8 mois pour comprendre la situation sécuritaire.
Des assaillants infiltrés au sein des FARDC, la Monusco et la population
Le sénateur Baumbilia affirme que les tueries qui se font perpétrées dans la région de Beni sont bel et bien l’œuvre des terroristes et des groupes djihadistes qui auraient déjà envahi cette région. Ces djihadistes forment le « noyau dur » de l’insécurité. Ce groupe est constitué des islamistes venus de plusieurs pays étrangers de l’Afrique, estime le sénateur. Ils ont réussi à former le deuxième cercle, qui mène des tueries et c’est ici que se trouveraient les recruteurs au sein de ces rebelles. Ils recrutent le plus souvent par ruse indique le sénateur.
Il s’agit des personnes enlevées par ces assaillants lors de différentes attaques qu’ils transforment en tueurs. Loin de là, ils ont créé des milices locales qu’ils intéressent à leur cause. L’autre cercle selon le sénateur est composé des collaborateurs de ces assaillants qui seraient déjà infiltrés au sein des forces armées congolaises, de la Mission des Nations unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) et au sein de la population.
Néanmoins, il précise qu’il ne faut pas généraliser que ce sont les FARDC, la Monusco ou la population qui tue dans cette région. Il n’exclut pas l’option pour le gouvernement congolais de négocier avec les tueurs mais après une évaluation des opérations en cours. Pour lui, les opérations devraient être lancées après que le gouvernement soit rassuré de la protection des frontières. Il plaide également pour qu’il y ait un audit des fonds alloués à ces opérations.
L’efficacité de la cour militaire opérationnelle mise en cause
Le sénateur Jean Baumbilia met en cause l’efficacité de la cour militaire opérationnelle qui est une branche de la justice chargée de suivre la discipline des militaires engagés dans ces opérations. Il affirme que « ce n’est pas normal qu’une opération dirigée par des généraux et que l’auditeur qui soit là soit un colonel, ce n’est pas normal que la cour militaire s’intéresse où est passé l’ennemi lors des attaques au lieu de suivre la discipline des militaires… ».
Il faut rappeler que c’est depuis plusieurs années que la région de Beni est victime des tueries orchestrées par le groupe armé ADF. Le bilan dressé par la société civile est de plus de 3000 personnes tuées sans compter des disparues, des maisons incendiées et des biens pillés et plusieurs villages abandonnés par les habitants qui craignent pour leur sécurité et qui vivent dans des conditions précaires dans leurs lieux de refuge.
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