Santé
Depuis jeudi dernier Sean Conley, médecin et officier de la marine, est au centre de très nombreuses rumeurs et allégations dans les médias. Celui-ci étant inconnu du grand public il y a peu, on se permet maintenant publiquement de remettre en question ses compétences.
Le docteur en ostéopathie de 40 ans a un parcours intéressant, et bien avant qu’il devienne le médecin de la Maison-Blanche, on soulignait son talent. Remarqué dès ses études universitaires, il a plus tard servi en Afghanistan, où il dirigeait une unité de soins traumatiques pour l’OTAN.
Plusieurs observateurs de notre côté de la frontière laissent entendre que sa formation serait moins rigoureuse que celle des médecins traditionnels parce que l’ostéopathie a longtemps été associée à des pratiques de charlatans.
Si au Québec la discipline est de plus en plus reconnue et qu’elle compte un nombre croissant d’adeptes, aux États-Unis, elle est déjà intégrée à la formation de nombreux médecins et elle jouit d’une grande reconnaissance.
De l’avis général, Conley est donc un médecin compétent, dévoué et respecté. Malgré cela, les journalistes affectés à la couverture du président américain ont raison de s’étonner de certaines de ses décisions ou de ses récentes déclarations. Il semble se contredire à l’occasion ou encore il contourne les questions.
Son comportement n’a pas manqué de piquer ma curiosité. Alors que le président est atteint de la COVID-19, que l’échéance électorale approche et que la pandémie sévit toujours, nous nous attendons à ce que ce médecin offre plus de précisions sur l’état de santé d’un des dirigeants les plus influents de la planète.
C’est un article publié dans le magazine The Atlantic le 3 octobre qui m’a rappelé ce qui devrait être une évidence. Le médecin de la Maison-Blanche n’a de comptes à rendre qu’à une seule personne; son patient, le président.
Les Américains peuvent espérer plus de transparence ou un compte-rendu plus détaillé, Conley n’y est pas tenu. D’ailleurs, il faut rappeler qu’aucune règle ou loi n’oblige le président à divulguer le résultat de ses examens ou son bilan médical. Plusieurs l’ont fait sur une base volontaire, mais le phénomène est relativement récent.
The Atlantic précisait aussi que ce ne serait pas la première fois qu’un médecin n’offre que des informations partielles ou même mensongères. Opéré en 1893 pour une tumeur maligne localisée dans la bouche, Grover Cleveland avait fait dire par son médecin qu’il ne s’agissait que d’un simple mal de dents. Soucieux de préserver son image et, surtout, d’éviter une panique des marchés boursiers pendant une période économique difficile, Cleveland a menti. Son médecin n’a jamais été inquiété, et sa carrière fut couronnée de succès.
Les observateurs peuvent donc espérer connaître en détail l’évolution de la maladie de Donald Trump ou la sévérité des premiers symptômes, Sean Conley n’a aucune obligation envers les journalistes ou les citoyens américains.
Il va de soi qu’en acceptant le poste de médecin de la Maison-Blanche, il met à profit ses connaissances médicales et son expérience, mais il entre en même temps dans le jeu politique. L’homme est compétent, mais son patient est turbulent et impétueux.
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