Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
mediacongo
Retour

Politique

Rapport Mapping: Ce que le peuple congolais ignore du contenu (Tribune de Didier Sangara)

2020-10-07
07.10.2020
2020-10-07
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2020_actu/10-octobre/5-11/amani_sangara_didier_20_0.jpg -

Didier Amani Sangara

Le 1er octobre dernier, le rapport Mapping a totalisé 10 ans depuis sa publication par les Nations Unies en 2010. Plusieurs congolais réclament aujourd’hui la mise en œuvre des recommandations de ce rapport, qui recense plus de 617 violations de droits humains.

Dans cette tribune que vous propose La Prunelle RDC Info, Didier Amani Sangara, analyse politique indépendant; revient sur des notions comprises dans ce rapport, mais qui sont ignorées par la plus part des congolais.

Ce que le peuple congolais ignore dans le contenu du rapport Mapping

Ce rapport s’avère d’une importance pour un rappel puissant de la gravité des crimes commis au Congo et de l’absence choquante de la justice. Dix années marquées par une série de crises politiques majeures, de guerres et de nombreux conflits ethniques et régionaux qui ont provoqué la mort de centaines de milliers, voire de millions des personnes. Rares ont été les civils, congolais et étrangers, vivant sur le territoire de la RDC qui ont pu échapper à des violences. C’est la deuxième page noire de l’histoire du Congo démocratique.

La première page est marquée par la mort de 10 millions des congolais tués lors de la période de l’ère coloniale au Congo-Belge. Dix millions de morts sans célébration ; dont la Belgique, pays colonisateur devrait assumée qu’il y eu des crimes, des pillages, tueries, viols … lors de la colonisation. Elle devrait accepter qu’il y a eu une colonisation. Elle devrait se faire amie de l’intégralité de l’histoire et pas de certains fragments. Elle devrait assumer ses erreurs de la colonisation. Assumer une colonisation, c’est en parler, c’est en discuter, c’est en débattre et en tirer une leçon. Ce que le pays belge ne fait pas.

60 années, que la Belgique a tant oublié, qu’elle n’enseigne pas l’histoire coloniale, qu’elle n’en parle pas et qu’on aborde pas. La plupart des écoliers et des visiteurs dans nos musées d’histoire n’en apprennent rien. Donc, aucun pays n’aime faire face en toute honnêteté et directement à de telles épisodes de son passé colonial.

Le section I du rapport mapping aux :

Chapitre I : Echec du processus de la démocratisation et crise régionale (mars 1993-juin 1996, page 51).

La première période couvre les violations commises au cours des dernières années de pouvoir du Président Mobutu et est marquée par l’échec du processus de démocratisation et les conséquences dévastatrices du génocide survenu au Rwanda sur l’État zaïrois en déliquescence, en particulier dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Au cours de cette période, 40 incidents ont été répertoriés. Les violations les plus graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire se sont concentrées pour l’essentiel au Katanga, au Nord-Kivu et dans la ville province de Kinshasa.

Chapitre II : Première guerre et régime de l’AFDL (juillet 1996-juillet 1998, page 72).

La deuxième période s’intéresse aux violations perpétrées pendant la première guerre et la première année du régime mis en place par le Président Laurent-Désiré Kabila et répertorie le plus grand nombre d’incidents de toute la décennie examinée, soit 238. Les informations disponibles aujourd’hui confirment l’importance du rôle des États tiers dans la première guerre et leur implication directe dans cette guerre qui a mené au renversement du régime de Mobutu. Au début de la période, des violations sérieuses ont été commises à l’encontre de civils tutsi et banyamulenge, principalement au Sud-Kivu. Puis cette période a été caractérisée par une poursuite impitoyable et des massacres de grande ampleur (104 incidents répertoriés) de réfugiés hutu, de membres des anciennes Forces armées rwandaises (appelées par la suite ex-FAR) ainsi que de milices impliquées dans le génocide de 1994 (les Interahamwe) par les forces de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL). Dont une partie des troupes, de l’armement et de la logistique étaient fournis par l’Armée patriotique rwandaise (APR), par la « Uganda People’s Defence Force » (UPDF) et par les Forces armées burundaises (FAB) à travers tout le territoire congolais. Les réfugiés hutus, que les ex-FAR/Interahamwe ont parfois encadrés et employés comme boucliers humains au cours de leur fuite, ont alors entrepris un long périple à travers le pays qu’ils ont traversé d’est en ouest en direction de l’Angola, de la République centrafricaine ou de la République du Congo. Cette période a également été marquée par de graves attaques contre les autres populations civiles, dans toutes les provinces sans exception, notamment par les Forces armées zaïroises (FAZ) en repli vers Kinshasa, les ex-FAR Interahamwe fuyant devant l’AFDL/APR et les Mayi-Mayi

Chapitre III : Deuxième guerre (Aout 1998-janvier 2001, page 158).

Il y a eu des attaques contre les civils Tutsi et attaques contre les autres populations civiles.

La section II toujours dudit rapport aux :

Chapitre I, à la page 321, on souligne dans ce rapport :

  1. Des multiples aspects de la violence sexuelle entre 1993 et 2003 commis par les différents groupes armés en RDC dont : Les tortures et humiliations ; Viol forcé entre victimes ; Politique délibérée de propagation du VIH/SIDA ; Violences sexuelles lors de victoires ou défaites.
  2. Esclavage sexuel ;
  3. Violences sexuelles commises sur la base de l’appartenance ethnique ;
  4. Violences sexuelles commises au nom de pratiques rituelles.

Section II, chapitre II, page 329 : Actes de violences commis contre les enfants.

Section II, chapitre III, page 353 : Actes de violences liés à l’exploitation des ressources naturelles.

Dans ce rapport, qui est coupable et qui ne l’est pas ?

Le peuple congolais ignore que le contenu de ce fameux rapport mapping pointe du doigt aussi les dirigeants Zaïrois avant même la première guerre de libération du Congo/Zaïre.

En exploitant le rapport avec délicatesse, vous allez remarquer que les responsabilités sont partagées. Ce rapport a clairement démontré les responsabilités directes ou indirectes des services de sécurité zaïrois puis congolais dans les graves violations du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises entre 1993 et 2003 sur le territoire de la RDC. Certains éléments de groupes armés responsables de ce type de violations ont été intégrés dans le Gouvernement de transition et les services de sécurité en vertu du principe d’inclusivité consacré dans les accords de paix, dont beaucoup sont toujours en fonction.

De nombreuses personnes soupçonnées de violations graves du droit international humanitaire se trouvent aujourd’hui dans plusieurs institutions, notamment dans les hauts rangs de l’armée. Pendant la transition et au cours des années qui l’ont suivie, plusieurs nominations d’individus dénoncés comme étant responsables de crimes graves commis en RDC, dont certains pour des faits remontant à la période couverte par le présent rapport, sont devenus gradés lors de leur intégration dans l’armée nationale créée lors des accords de paix de 2002. Des cas très récents ont confirmé l’absence de volonté du Gouvernement de les exclure.

La stratégie du président Joseph Kabila dans son mode de gouvernance, il a choisi de travailler avec certains hommes ou leaders politiques qui étaient tombé dans le filet du rapport mapping, car tous lui sont redevables. Sa politique de tolérance exagérée a créé un désordre monumental dans le pays. Cette monarchie lui a permis de se créer une race prête à mourir pour lui. Et son silence face aux crimes commis entre 1993 à 2003 a fait de lui un homme incontournable. Ce qui explique ce regroupement politique FCC.

Par où commencer pour rétablir le droit et demander justice pour tous les congolais qui ont subis des violations graves en RDC ?

« Il faut savoir prendre par la main tous ceux qui ne peuvent pas se décider seuls »

Pour bien conduire le train contre toute impunité ou contre la barbarie en République démocratique du Congo, le Dr Denis Mukwege, le Prix Nobel de la paix 2018 devrait s’engager dans la lutte de « réformes institutionnelles et l’assainissement de service de sécurité » ; comme était recommandé à Joseph Kabila par les experts des Nations Unies pour la bonne gouvernance en RDC.

Didier Amani Sangara, analyste politique indépendant


MEDIA CONGO PRESS / Punelle RDC
C’est vous qui le dites : 4 commentaires
8571 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


Meso Mbuaki @9KYSFK8   Message  - Publié le 08.10.2020 à 14:52
@ SHAKA , vous avancez toujours l’accord de Joseph Kabila pour le lancement de ces enquêtes comme le signe de son innocence mais ce n’est pas exact . A cet époque, en 2003 , il venait de se faire élire avec l’appui de l’ONU et des occidentaux, il était prêt à tout pour les contenter. Le nationaliste qui s’oppose aux déplacements de l’ambassadeur américains aujourd’hui ne disait pas ça à l’époque, ce dernier aurait pu visiter même les chambres à coucher des certains congolais s’il voulait.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Scrutin @5SVBI48   Message  - Publié le 08.10.2020 à 11:34
Serieux? 6 fois 'oui' et une fois 'non' au commentaire ci-dessous! Les congolais ont aidé les rwandais tutsi à commettre le même genocide qui a fait les rwandais hutu mais cette fois sur la terre congolaise; femmes, enfants et innocents tous mélangés Qui était le chef de l'état? Arretez de rêver - lisez le rapport.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
Scrutin @5SVBI48   Message  - Publié le 08.10.2020 à 11:22
Serieux? 6 fois 'oui' et une fois 'non' au commentaire ci-dessous! Les congolais ont aidé les rwandais tutsi à commettre le même genocide qui a fait les rwandais hutu mais cette fois sur la terre congolaise; femmes, enfants et innocents tous mélangés Qui était le chef de l'état? Arretez de rêver - lisez le rapport.

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
SHAKA @2ZKD172   Message  - Publié le 07.10.2020 à 15:54
les tribalistes ,haineux croyez que c'était Kabila l'accusé hors Kabila n'as rien avoir avec le rapport Mapping d'ailleurs il avait coopérer avec les enquêteurs et faciliter leur travaillent, Kabila meme féliciter par l'ONU pour cela on aujourd'hui on commence a voir qui est vrais nationaliste en RDC entre Kabila et les autres tintins

Réagir

Répondre
@
Insérez un émoji
right
Article suivant Lancement officiel des opérations militaires contre les FDLR
left
Article précédent Muzito-Fayulu : le duo promet de nouvelles offensives !

Les plus commentés

Politique Assemblée nationale: Vital Kamerhe remporte la primaire de l’Union Sacrée pour la présidence du perchoir

23.04.2024, 17 commentaires

Politique Primaires à l'Union sacrée : ''Une manière planifiée d'écarter Vital Kamerhe de la course à la tête de l'Assemblée nationale'' (UNC)

22.04.2024, 16 commentaires

Politique Moïse Katumbi est un tribaliste (Jacky Ndala)

23.04.2024, 11 commentaires

Politique «Soutenir Tshisekedi pendant la campagne de 2023 ne signifie pas donner un chèque blanc à son entourage des binationaux pour piller le pays »(A-Daniel Shekomba)

22.04.2024, 9 commentaires

Ont commenté cet article



Ils nous font confiance

Infos congo - Actualités Congo - confiance