Afrique
Des voix s’élèvent au sein de l’opposition pour réclamer un report de la présidentielle. Pour le parti au pouvoir, il n'en est pas question.
Dix ans après la grave crise postélectorale qui a fait officiellement plus de 3.000 morts, la Côte d’Ivoire fait face aujourd’hui à une nouvelle crise électorale.
Pour l’opposition ivoirienne, pas question d’aller au scrutin du 31 octobre si certaines exigences ne sont pas satisfaites. "Nos exigences sont connues. C'est le retrait de la candidature d'Alassane Ouattara, la réforme de la Commission électorale, l’audit international du fichier électoral, la réintégration de Laurent Gbagbo et Guillaume Soro sur la liste électorale et la création d'un environnement sain et sécurisé", dit Maurice Kacou Guikahué, secrétaire exécutif du Parti démocratique de Côte d'Ivoire, (PDCI).
Un médiateur pour relancer le dialogue
L’opposition demande donc un report du scrutin en vue de vider le contentieux électoral et la désignation d'un médiateur international.
"Il faut un dialogue mais le chef de l'Etat se refuse à tout dialogue. Mieux vaut discuter maintenant que de le faire après, quand il y aura beaucoup de morts. Nous proposons la désignation d'un facilitateur", explique Maurice Kacou Guikahué.
Des demandes qui ont été réaffirmées à la médiation tripartite composée de la Cédéao, de l’Union africaine et de l’Onu qui vient d’effectuer une mission dans le pays.
Ouattara candidat, le débat est clos
Pour le porte-parole adjoint du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix, le RHDP, l’opposition fait de la diversion et la présidentielle aura bien lieu le 31 octobre. "La liste électorale est publique et tout le monde peut la consulter. C'est du dilatoire ce que fait l'opposition. Depuis 2019, l'opposition ne fait que demander une transition et la candidature du président Ouattara n'est qu'un prétexte", estime Mamadou Touré, ministre de la Promotion de la jeunesse et de l’emploi des jeunes et porte-parole adjoint du RHDP.
Par ailleurs, sur la candidature controversée du président Ouattara, Mamadou Touré se veut catégorique : "Il n'y a plus de débat sur la candidature du président Ouattara. Le juge constitutionnel a estimé que Ouattara est éligible. Pour nous ce débat est clos."
Au terme de leur mission, les émissaires de la communauté internationale, Cédéao, Union africaine et Onu, se sont déclarés préoccupés par l’absence de dialogue entre les acteurs politiques ivoiriens. Un dialogue nécessaire, disent-ils, en vue d’une élection crédible, transparente et inclusive.
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