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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 05 mars 2024
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Economie

En séjour à Kinshasa, Sévérin Kodderitzsch souhaite voir fleurir une agriculture respectueuse des principes d’investissement responsable

2015-02-18
18.02.2015 , Kinshasa
Economie
2015-02-18
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En séjour à .Kinshasa depuis le dimanche 8 février 2015, Sévérin Kodderitzsch, directeur sectoriel agriculture pour l’Afrique Centrale et Australe à la Banque mondiale a eu des entretiens approfondis avec  le Premier ministre, les membres du Collège agricole de la Primature, avec les ministres de l’Agriculture, du Développement rural, de l’Industrie et la CONAREF (Commission Nationale des Réformes Foncières). Mis à part ces différents contacts, le directeur Séverin Kodderitzsch s’est rendu, durant son séjour kinois, à Maluku où il a visité l’emplacement devant servir pour le démarrage du marché de gros dans la Zone économique spéciale (ZES) de Maluku. 

A l’issue de ce séjour de travail qu’il a qualifié du reste "de fructueux " , il  a, accordé une interview au siège de la Banque mondiale RDC à quelques journalistes. Au cours de cette interview, réalisée en présence de Amadou Oumar Ba, spécialiste principal des services agricoles pour la Région Afrique installé à Brazzaville en République du Congo, il a abordé différents sujets en rapport avec l’intervention de la Banque mondiale en RD Congo particulièrement dans le domaine agricole. Mis à part le Projet d’appui à la réhabilitation et à la relance du secteur agricole (PARRSA) financé par la Banque mondiale à hauteur de 120 millions de dollars  américains ayant pour zone d’intervention : la province de l’Equateur (districts du Sud Ubangi, Nord-Ubangi et  Mongala et de Kinshasa dans le pool Malebo), Séverin Kodderitzsch s’est appesanti sur l’appui à apporter au Parc agro-industriel de Bukanga Lonzo sur demande du Gouvernement congolais  pour permettre à ce qu’il  soit dupliqué dans certains provinces en prenant en compte les  particularités de chacune d’elle (approche perfectible)

Pour Sévérin Kodderitzsch, le Parc agro-industriel de Bukanga Lonzo est une initiative qui a beaucoup de mérite dans la mesure où elle met ensemble (privé et public) pour une agriculture de nature privée, qui aspire à être beaucoup plus productive en prenant en compte des éléments nouveaux comme la mécanisation, l’utilisation des semences performantes et de nouvelles techniques agricoles.

Au-delà, le projet Parc agro-industriel permet de développer des routes de desserte agricole, la communication, l’irrigation et une agriculture moderne pourvoyeuse d’emplois. Aujourd’hui, l’objectif poursuivi est de  voir le Parc agro-industriel de Bukanga Lonzo réussir pour permettre à ce qu’il soit dupliqué dans certaines provinces en prenant en compte les particularités de chacune d’elle. Si à Bukanga Lonzo ont a eu besoin de vastes étendues pour l’agriculture, cette approche serait difficile à réaliser dans la Ruzizi, au Kivu au vu de l’exiguïté des parcelles et surtout de la très forte densité de population.

Mais la réussite de Bukanga Lonzo, pense Séverin Kodderitzsch, passe par la résolution de certains préalables dont l’installation d’une ligne électrique de 65 MW que la Banque mondiale a accepté de financer, dont 15 seront utilisés à Bukanga Lonzo et les 45 restants à Kenge et au-delà. Mis à part ce volet précis, il a pensé à la nécessaire clarification des questions  foncières et sur l’emplacement et le démarrage  du marché de gos dans la zone économique spéciale (ZES) de Maluku en privilégiant le modèle d’affaires préconisé par la Banque mondiale qui vise à minimiser les dépenses publiques pour privilégier les investissements privés.

Quel modèle agricole et pour quelle finalité ?

A cette préoccupation consistant à savoir quel est le modèle agricole privilégié par la Banque mondiale, Séverin Kodderitzsch a laissé entendre que son institution ne privilégie   pas un modèle précis. Elle tient cependant à voir fleurir une agriculture qui tienne compte des principes d’investissement responsable. Elle donne des conseils concrets permettant à tous les partenaires d’apporter du leur. En RDC cependant, à travers le PARRSA (Projet d’Appui à la Réhabilitation et à la Relance du Secteur Agricole, la Banque mondiale est impliquée dans l’approche du petit agriculteur et vise le désenclavement de certaines zones agricoles, l’utilisation de meilleures semences, et de nouvelles techniques pour une amélioration de la production. Dans le Bas-Congo, il y a eu des efforts pour qu’il y ait des effets multiplicateurs.

Deux axes sont privilégiés à savoir : les chaines de valeur agricole, les ZES (Zones économi-ques spéciales, auxquelles viennent s’ajouter présentement les parcs agro-industriels. Pour espérer une quelconque réussite, Séverin Koidderitzsch pense qu’il faut développer un plan d’action, financer des études de faisabilité sur les biens publics (infrastructures, mobilisation des paysans), mobilisation des privés pour espérer une réussite, analyse d’impact que ces parcs peuvent avoir pour apprendre sur les futurs parcs et enfin partage  de savoir global et inclusion des paysans même si l’initiative fait la part belle aux privés.

Développement du secteur agricole dans les Grands Lacs

Sévérin Kodderitzsch n’a pas manqué de profiter de cette rencontre avec la presse pour parler du développement agricole dans les Grands Lacs. C’est une initiative régionale qui vise la croissance économique dans une sous-région très instable d’année en année a-t-il dit et qui comprend pour l’instant la RD Congo et le Burundi auquel pourrait s’adjoindre la Tanzanie : le Rwanda… Le développement de ce secteur passe, par un appui aux infrastructures par la promotion de trois chaînes de valeur à savoir le riz, l’élevage et la pêche. Il a révélé, en  outre, que des discussions ont lieu entre la Banque et le Gouvernement congolais sur l’initiative Ruzizi qui ne serait pas  un parc agro-industriel.  Ici, la Banque mondiale voudrait plutôt développer des plateformes décentralisées des producteurs regroupés en coopératives avec 4 chaînes de valeur sur deux  corridors partant de Bukavu à Kalemie et le second de Kalemie à Kamina.

En définitive, l’approche préconisée par la Banque mondiale privilégie les  privés certes mais n’exclut pas les petits producteurs. En clair, a dit Séverin Kooderitzsch, il n’ y a pas incompatibilité entre gros producteurs et petits producteurs, les deux sont plutôt complémentaires.


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