« Celui qui a raison ne s’agite pas » (Mbindule sur l’attitude de l’UNC après la condamnation de Kamerhe)

Elu de Butembo, dans le grand nord du Nord-Kivu, Crispin Mbindule a également clamé l’innocence du Président National de son parti Union Pour la Nation Congolaise (UNC), Vital Kamerhe, condamné en première instance pour détournement présumé des fonds alloués au programme d’urgence des 100 jours du Président Tshisekedi.

Devant des milliers des partisans, Mbindule rappelle que Vital Kamerhe suit toujours des soins dans une structure médicale après son évacuation de la Prison de Makala (Kinshasa).

L’élu de Butembo est formel : à la suite du Procès 100 jours radiodiffusé, la culpabilité de Vital Kamerhe n’a pas été prouvé dans le détournement des fonds.

Pourquoi l’UNC continue à être avec Tshisekedi alors que son Président a été condamné ? Mbindule répond : celui qui a raison ne s’agite pas.

«Nombreux sont ceux qui ont envie de me demander où est Vital Kamerhe. Aujourd’hui, le Président National de l’UNC, Vital Kamerhe , le Directeur de Cabinet du Président est souffrant et il est à l’Hôpital après son évacuation de la Prison de Makala. Vous tous, avez suivi à la radio et à la télévision le procès 100 jours. Beaucoup veulent savoir pourquoi on continue à être avec le Président alors que le Président Kamerhe est en prison…Vous savez que nous sommes allés en appel pour s’opposer à sa condamnation au premier degré et le dossier est en cours. A notre niveau, nous n’avons pas vu où il a détourné de l’argent public et nous avons pensé qu’il ne fallait pas troubler l’ordre. Celui qui a raison ne s’agite pas. Ne s’agite que celui qui n’a pas raison. Nous demandons que le dossier suive son cours normal et qu’il revienne dans ses fonctions s’il est reconnu innocent. Il est encore malade et quand il va se rétablir, nous reviendrons pour plaider et démontrer qu’il n’est pas coupable », a-t-il dit.

Il faut dire que plusieurs partisans de l’UNC de Vital Kamerhe surtout dans les provinces du Kivu préconisent carrément le divorce entre l’UDPS et leur parti politique après ce qu’ils considèrent comme “humiliation” subie par leur président national de la part de son allié, le Président actuel.

Pour l’instant, des cadres et responsables de ce parti jouent à l’apaisement. “Nous voulons voir jusqu’où ils iront et nous prendrons nos responsabilités” prévient un cadre de ce parti au Nord-Kivu.