Kinshasa : coupures intempestives d’électricité, les jeunes de Bandalungwa envisagent un sit-in pour exiger des explications au DDK de la SNEL

La ville de Kinshasa en général et la commune de Bandalungwa en particulier connait de problèmes de délestage accru depuis quelques mois. Conséquences, plusieurs petits commerçants de cette commune enregistrent de pertes et manque à gagner dans leurs activités quotidiennes. Pour exprimer leur ras-le-bol et exiger des explications auprès de la Société Nationale d’Electricité, les jeunes de quelques quartiers de Bandalungwa, une des communes de Kinshasa, seront en sit-in devant le DDK de la SNEL.

S’il est vrai que la ville de Kinshasa vit dans le délestage quotidien, ces derniers mois ce phénomène est très accentué : l’électricité est devenue une denrée rare. Cette situation ne manque pas d’entrainer de conséquences fâcheuses surtout pour les petits commerçants.

Les tenanciers de vivres frais par exemple, sont obligés de recourir au générateur pour préserver leurs marchandises, ce qui entraine de frais suppléments d’achat de carburant. Les meuniers recourent à la même alternative pour exercer leurs activités avec une légère augmentation qui est supportée par les clients.

Les ménagères, quant à elles, sont obligées de recourir aux braises pour préparer. Entretemps, le banditisme refait surface suite aux poches noires observées en récurrence çà et là. Bref, le quotidien de chaque catégorie sociale est perturbé suite à ces délestages accentués pendant que la facturation, elle ne correspond pas à la consommation réelle.

Pour sa part, la SNEL justifie ce désagrément par l’arrêt du Groupe 24 d’Inga 2 à la base de l’obscurité dans plusieurs quartiers et communes.

D’après le chef de la division centrale Inga II, cette perturbation fait suite à l’arrêt du Groupe 24 d’Inga 2 qui produit une puissance de 130 Mégawatts, soit le près de ⅓ de la consommation de Kinshasa. Pour remédier à cette situation, le personnel exploitant 100% congolais de la SNEL est à pied d’œuvre jour et nuit depuis l’arrêt.

“Cette machine a déjà plus de 170 000 heures de fonctionnement. Ça signifie que c’est une machine qui a fait suffisamment de temps. Mais il s’est fait que la situation s’est aggravée avant la date prévue pour son entretien. Conséquence : nous avons notre palier qui était pollué par l’eau, comme on ne pouvait pas continuer à faire tourner cette machine dans ces conditions-là, on était obligé de l’arrêter”, a-t-il expliqué au média en ligne actualités.cd.

Hormis la capitale, le courant électrique est aussi devenu une denrée rare dans la province du Kongo Central notamment dans les villes de Matadi, Boma, Moanda et Tshela. Ici, l’endommagement du Groupe 16 d’Inga 1 qui est en train d’être réhabilité, en est la principale cause. Et d’après le chef de la division centrale Inga I, ce groupe pourra être remonté pour la reprise en exploitation de la machine au plus tard le 31 octobre.

Mais, entretemps, la population continue à subir de pertes.