Politique
Telle est la question que tout Congolais intéressé par la vie politique du pays se pose. Plusieurs indices laissent entrevoir qu’il a choisi cette voie de la force pour asseoir son leadership qu’il jugeait mis en mal par les récentes prises de position des membres de la coalition avec laquelle il dirige le pays.
Le premier indice qui nous pousse à penser qu’il va poursuivre sa voie dans ce sens est la méthodologie utilisée pour arriver à la prestation de serment n’était pas de nature à apaiser les tensions mais à asseoir son autorité.
Il a d’abord annoncé la tenue de la cérémonie ; ensuite il a instruit le Gouvernement de préparer sa tenue et sans attendre, il a instruit le Protocole d’Etat de procéder à la tenue de la cérémonie. Non seulement cela, mais aussi il a écrit aux Présidents de deux chambres pour leur faire part de son intention de tenir la cérémonie, sans tenir compte de leur entretien récente durant lequel ceux-ci lui avaient fait respectueusement part de leurs réserves quant à sa prise de position. Cette démarche, loin d’être fortuite était destinée à affirmer son autorité.
Le deuxième indice qui indique que le Président va continuer sur la voie de l’affirmation de son autorité est le choix de l’endroit où devait se tenir la cérémonie. Le Palais du Peuple qui est le siège du Parlement et du Sénat. Une manière de prouver, si besoin était, qu’en tant que Président de la République, il avait autorité même sur ces institutions malgré l’absence de leurs Présidents.
Enfin, le troisième indice dont il faut tenir compte est l’annonce de son discours à la nation dont l’intention est de tenir le peuple en haleine pour qu’il puisse projeter ce que sera la suite. En tout cas, il n’y a pas de doute possible, c’est un Président désireux d’asseoir son leadership qui va s’exprimer devant la nation demain vendredi 23 octobre 2020.
Si quelques doutes pouvaient encore persister sur ces nouvelles dispositions du Président, le Report sine die du conseil de Ministres et la convocation du Premier Ministre à la cité de l’OUA sont également des indices d’un Président qui veut affirmer son autorité qu’il a jugé longtemps balloté.
C’est donc un Président requinqué et ragaillardi par la récente cérémonie qu’il juge comme ayant rétabli son autorité qui va s’adresser à la nation congolaise.
De quoi va-t-il parler ? C’est la question qui vient immédiatement après la première que les observateurs se sont posés. Il parlera des institutions de la République, de la situation politique du pays, des réformes à entreprendre ainsi que du destin de son gouvernement actuel.
Il ne pourra que parler de la paix et de la stabilité des Institutions de la République. Le Président estime que sa démarche qui a mis en mal la coalition avec laquelle il dirigeait, était destiné à rien d’autre qu’à rétablir le prestige et l’autorité de l’institution Président de la République. Une fois cette étape franchie, il faudra colmater les brèches et cultiver la paix. Pratiquement le discours que les Présidents aiment tenir en pareilles circonstances.
Il parlera également de l’Etat de droit qui se trouvera consolidée par la prestation de serment de ces juges et la Cour Constitutionnelle qui affiche complet apportera désormais sa pierre à l’édification de l’Etat de droit. Tous les 9 juges pourront siéger et dire le droit en toute indépendance et l’inertie que leur absence pouvait imprimer sur les autres institutions pourra être évitée. Le but qu’il poursuit n’est rien d’autre que l’établissement de l’Etat de droit en République Démocratique du Congo.
Sur le plan politique, il se tournera vers les réformes électorales, les réformes de la CENI et des relations dans sa coalition. Il exprimera le sens dans lequel il estime que ces réformes soient dirigées et comment elles peuvent l’être. Ici, plusieurs l’attendent justement pour parler de la dissolution du parlement ou de ses relations avec le Premier Ministre. Sûrement que cela va l’amener à envisager seulement un remaniement ministériel, parce qu’il n’a pas beaucoup de marge de manœuvre pour dissoudre le Parlement qui demande plus de gymnastique de sa part. La dissolution du Parlement et les élections anticipées sont onéreuses et la conjoncture présente ne lui permettra pas de pousser jusque là, même si quelque part, au fond de son cœur, c’est l’option qu’il aurait voulu prendre.
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