Politique
Le suspens ne pouvait pas être éternel. La longue attente des congolais, après l’annonce de l’adresse du Président de la République à la nation, ne pouvait pas être éternellement entretenue.
Alors que le peuple congolais vivant au pays comme à l’étranger attendait un discours réconciliateur après ce temps des tensions et au cours de cette crise que vit le pays, c’est au contraire une adresse de culpabilisation dominée par des phrases à la forme négative, des concepts opposés et plein de contradiction qui est communiquée aux congolaises et congolais disséminés de part le monde.
Dans son adresse, Félix Tshisekedi, loin d’être réconciliateur, s’innocente pour accuser les autres, alors que la marge de manœuvre lui revient. Les aboutissants du « mort-né » programme des 100 jours du Chef de l’État demeurent, en tout état de cause, un gigantesque inconnu pour le peuple congolais qui voyait, en l’avènement de l’alternance au sommet de la nation, une occasion pour vivre autrement.
Le président de la République parle d’un pays vivant dans un contexte de fragilité; et le fait endosser aux autres.
Après les élections de décembre 2018, le pays fut amené à être géré par un régime de coalition, parce que la famille politique de l’actuel locataire du Palais de la nation n’est pas majoritaire au Parlement. Mais le camp du Président Tshisekedi ne l’a pas entendu de cette oreille. L’UDPS, son parti politique, s’est mué en un deuxième Parlement du pays pour donner des ordres allant jusque même à la violation des lois et textes de la République ainsi que de celle des institutions du pays [le cas de la dernière prise d’assaut de l’enceinte du Palais du peuple par les militants de l’UDPS en constitue une patente illustration].
Félix Tshisekedi oublie que cet acte ainsi que tous ceux qui lui sont semblables dans le fond comme dans la forme ont dangereusement fragilisé le pays. C’est le Président de la République lui-même qui est auteur de la cette crise.
« l’État de droit vient d’être conforter par la prestation de serment de trois juges constitutionnels », a dit Félix Tshisekedi.
En logique formelle, la notion de syllogisme enseigne que quand les prémisses sont fausses, la conclusion l’est ou le sera aussi. Au départ, les nominations de ces trois juges sont teintées de beaucoup d’irrégularités. La Constitution, charte fondamentale de notre pays, a été piétinée et violée par lui-même dans ses articles 150 et 158. C’est une aberration de dire que la prestation de ces trois juges est venue conforter l’État de droit, aussi longtemps que leur nomination met à genoux le soit disant État de droit.
Tout bien considéré, il est, sans aucun doute trivial que le discours de Félix Tshisekedi insinue la fin de la coalition FCC-CACH. Cette coalition ayant pour fondement l’accord conclu et signé en bon escient par ses deux partenaires, le concerne tous. Mais Félix Tshisekedi s’arroge le droit de le saper pour penser à « l’Union sacrée pour la gestion de l’État ». Ce sont des manœuvres dilatoires visant à fragiliser le pays.
Sa stratégie est qu’à travers les consultations qu’il entend initier, qu’il réussisse à manipuler certaines consciences afin de se faire une majorité parlementaire.
C’est un plan qui ne réussira pas, parce que déjà démantelé et surtout que le peuple est vigilant, et sait fait face à un dictateur camouflé.
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