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Elle est aussi importante que l’élection présidentielle de mardi prochain, car sans majorité au Sénat, un président américain ne peut faire. Si la majorité est aujourd'hui républicaine, 35 sénateurs remettent leur poste en jeu. Entretien avec le spécialiste des Etats-Unis Corentin Sellin.
Mardi 3 novembre prochain, les Américains ne voteront pas uniquement pour élire leur Président. Sur un même ticket, ils devront voter aussi pour un certain nombre d'élus locaux, de shérifs, et de juges.
Si peu de changement est attendu du côté de la Chambre des représentants, que les Démocrates devraient conserver, l'enjeu du Sénat est crucial. Les Républicains y sont majoritaires aujourd'hui (53 sièges contre 47 aux Démocrates), mais 35 sièges sont remis en jeu...
Or, sans le Sénat, un Président américain est démuni. Barack Obama le sait, qui n'a pu faire passer son Obamacare que lors de la courte "fenêtre" durant laquelle son parti détenait la majorité sénatoriale. C’est aussi le Sénat qui confirme les nominations à la Cour suprême… ainsi lundi dernier, de celle de la juge conservatrice Amy Coney Barrett nommée par Donald Trump.
Dans le Colorado et le Maine, les démocrates peuvent raisonnablement envisager de reprendre deux sièges de sénateurs. Mais cela leur en laisse trois autres à conquérir pour retrouver une majorité au Sénat, indispensable pour un éventuel président Biden afin de faire passer son agenda et surtout, de repeupler à son tour la justice fédérale - comme Donald Trump vient de le faire pendant quatre ans. Corentin Sellin
Si Joe Biden était élu avec un Sénat à majorité républicaine, il se retrouverait face à une institution très hostile. Car aujourd'hui, ce sont des républicains extrêmement conservateurs. Il n'y a plus de conservateurs modérés, il n'y a quasiment plus aucun espace de consensus possible. On peut d'ailleurs se demander si ce n'est pas une erreur que fait Joe Biden, vétéran du Sénat dans lequel il a été de 1973 à 2008, de penser que le Sénat serait encore une chambre faite de courtoisie bipartisane... A l'époque, on pouvait sceller des compromis parce qu'on avait des amitiés sur les deux bords politiques. Ce n'est plus le cas maintenant.
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