Economie
Réagissant aux correspondances de l’Inspecteur Général des Finances, Jules Alingete, et du ministre des Finances, José Sele, le conseiller principal au collège Économie, Finances et Reconstruction, Marcellin Bilomba, a, à travers sa lettre de lundi 9 novembre adressée au chef de l’État Félix Tshisekedi, confirmé les affirmations faites par l’inspecteur général des finances et suggéré au président de la république, la mise en place d’une commission ad hoc mixte, en vue de statuer sur les mesures relatives à la mobilisation des recettes et à l’affectation de dépenses publiques.
Si cette correspondance du conseiller du chef de l’État semble accusatrice vis-à- vis de la position du ministre des finances, elle a néanmoins le mérite d’avoir proposé une piste de solution. Et pourtant, dans sa réaction du 7 novembre dernier, c’est exactement à ça que José Sele avait fait allusion.
En effet, l’argentier congolais ne s’est pas dérobé de la situation difficile liée à la paie des agents et fonctionnaires de l’État. Il a d’ailleurs fait savoir au chef de l’État les avantages de la décision prise de chevaucher la paie entre deux mois, pour éviter de compenser le déficit de recettes par la planche à billet, source d’inflation sévère et gage de la stabilisation du taux de change. Quant à la problématique des exonérations dites illégales, le ministre des finances congolais avait été on ne peut plus clair, lorsqu’il a expliqué dans sa correspondance que le rapport d’audit de l’IGF à lui seul ne suffisait pas pour qu’une décision définitive soit prise. Il avait à cet effet, évoqué les conclusions du Conseil des ministres du 17 septembre dernier, qui avait conclu à la constitution d’une commission interministérielle pour éplucher le rapport d’audit en question, et faire des propositions de décisions au Gouvernement. Chose qui n’a jamais été faite jusqu’aux échanges de correspondances du week-end passé.
Dans ce cas, le seul mérite que peut avoir la lettre de Marcellin Bilomba, c’est celui de rappeler au chef de l’État qu’une commission ad hoc, devra être rapidement mise en place, pour régler ce problème d’exonérations qui fait couler beaucoup d’encres et de salives, et énerve la population. Donc, le conseiller principal ne doit pas penser avoir cloué le ministre qui, en technocrate, a fait un vrai et bon diagnostic et se comporte en responsable gendarme financier pour éviter de conduire le pays à la dérive.
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