Monde
Avec 48 sièges pour chaque parti, les résultats au Sénat sont serrés. Deux des sièges restants seront sûrement gagnés par les républicains, tandis que les deux derniers se joueront en janvier 2021 en Géorgie.
Les électeurs américains n’avaient pas qu’un seul choix à faire entre Joe Biden et Donald Trump, mardi 3 novembre. Comme tous les deux ans, l’appel des urnes concernait aussi les deux chambres du Congrès, le Sénat (100 élus, deux sièges par Etat) et la Chambre des représentants (435 représentants, nombre d’élus proportionnel à la population des Etats).
Côté Sénat, 35 sièges (le tiers) étaient en jeu, dont 23 étaient tenus par des républicains et 12 par des démocrates. L’enjeu, pour ces derniers, était donc de prendre le contrôle de cette assemblée en y gagnant une majorité (plus de 50 sièges). Avec 47 sièges démocrates avant l’élection, contre 53 sièges républicains, il faudrait un gain net de trois sièges aux démocrates pour espérer contrôler le Sénat. Mais cet espoir semble désormais compromis.
A l’heure actuelle, les deux partis disposent de 48 sièges chacun. Quatre sièges restent à attribuer : deux en Géorgie, un en Caroline du Nord et un en Alaska. Dans ce dernier Etat, la victoire du conservateur Dan Sullivan contre le démocrate Al Gross ne fait aucun doute tant le décompte est net (61,9 % contre 31,8 %). En Caroline du Nord, les résultats provisoires sont plus serrés mais donnent un net avantage au républicain Tom Tillis (48,7 %) face au démocrate Cal Cunningham (47 %) et au libertarien Shannon Bray (3,1 %). Il est donc probable que le Grand Old Party (GOP) conserve ces deux sièges.
La bataille pour le Sénat se jouera en Géorgie en 2021
En Géorgie, où, exceptionnellement, les deux sièges de l’Etat étaient à pourvoir, les résultats sont relativement serrés. David Perdue (républicain, 49,8 %), le sénateur sortant élu en 2014, a devancé ses opposants Jon Osoff (démocrate, 47,9 %) et Shane Hazel (libertarien, 2,3 %). En revanche, l’élection spéciale pour le second siège de la Géorgie a vu le démocrate Raphael Warnock (32,9 %) devancer la sénatrice sortante Kelly Leffler (25,9 %) et un autre républicain, Doug Collins (20 %), qui avait maintenu sa candidature avec le soutien d’une partie du GOP (et du président Trump).
Si aucun des candidats de ces deux élections ne parvient à atteindre les 50 %, la loi électorale de la Géorgie prévoit qu’un second tour se tienne le 5 janvier suivant l’élection, soit le 5 janvier 2021. Il est donc probable, chose exceptionnellement rare, que les deux sièges de cet Etat fassent l’objet d’un second tour, qui décidera de qui contrôlera le Sénat jusqu’en janvier 2023, date de début de mandat suivant les élections de mi-mandat.
La Géorgie va donc probablement devenir le centre de l’attention politique et médiatique en cette fin d’année 2020, tant les enjeux qui se concentreront sur ces deux sièges sont importants. Le contrôle du Sénat permettrait aux républicains de gêner considérablement l’action du président Biden pour au moins les deux années à venir. Pour obtenir cette majorité, les démocrates n’ont, eux, pas le choix : ils doivent remporter ces deux sièges dans un Etat historiquement conservateur.
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