Afrique
Le secrétaire général de l’ONU, s’est dit « choqué » par la « brutalité gratuite » des dernières attaques rapportées cette semaine. Le nombre de villageois tués et décapités pourrait être bien plus important qu’annoncé.
Les récits du Cabo Delgado, toujours plus effrayants, arrivent seulement au compte-gouttes. Mais le récit des dernières attaques djihadistes dans cette région riche en gaz du nord-est du Mozambique semble néanmoins avoir trouvé un écho international.
Cette semaine, plusieurs médias nationaux et internationaux ont annoncé qu’une cinquantaine de villageois avaient récemment été rassemblés sur un terrain de foot, avant d’être décapités, certains démembrés, des jeunes pour la plupart.
L’ONU demande une enquête
Cette barbarie a fait réagir le secrétaire général de l’ONU, selon des propos rapportés par le site du journal mozambicain Notícias, qui accorde pourtant très peu de place dans ses pages au conflit presque à huis clos que se livrent les terroristes et l’armée du pays. António Guterres s’est dit « choqué » par leur « brutalité gratuite », mais aussi par l’enlèvement de femmes et d’enfants. Aussi exhorte-t-il les autorités mozambicaines à mener une enquête.
D’autant que l’avancée djihadiste se poursuit, après avoir, depuis octobre 2017, contraint plus de 425 000 Mozambicains à s’enfuir, notamment vers la Tanzanie, pays voisin, où ils sont refoulés, rapporte ce jeudi l’hebdomadaire Preto e Branco. Le bulletin MediaFax rapporte, de son côté, que les insurgés proches du groupe État islamique contrôlent désormais 10 des 12 municipalités qui composent le district de Muidumbe, où ils ont commis leurs derniers massacres. Ils avancent désormais vers la ville de Mueda, où se trouve une base militaire et où vivent 20 000 réfugiés mozambicains d’autres districts alentour.
Un bilan humain qui serait bien plus lourd
Un habitant de la région témoigne auprès du site mozambicain Zitamar News que les insurgés sont grimpés en haut de poteaux téléphoniques, qu’ils ont endommagés pour couper le réseau et contrôler les mouvements dans leur zone d’influence.
Un reportage du journal Carta de Moçambique annonce par ailleurs qu’au-delà de la cinquantaine de décapitations rapportées cette semaine par Pinnacle News (site bien informé, qui dispose de plusieurs correspondants dans tout le Cabo Delgado) les djihadistes auraient tué en réalité des centaines de villageois depuis le 31 octobre.
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Dans le village d’Aldeia da Paz, après une attaque, le 24 août 2019. (© MARCO LONGARI/AFP)