Afrique
En Centrafrique, l’ancien chef de la Seleka, Michel Djotodia, a annoncé qu’il ne se présentera ni à la prochaine présidentielle ni aux législatives. Indiquant ne pas avoir rempli les conditions nécessaires, il a appelé au respect des textes constitutionnels et législatifs du pays.
Michel Djotodia (photo) ne se présentera pas aux prochaines élections centrafricaines. L’annonce a été faite par l’ancien putschiste le dimanche 8 novembre lors d’une conférence de presse.
« J’ai décidé de ne pas me porter candidat aux prochaines élections présidentielle et législatives du 21 décembre 2020, puisque je ne remplis pas toutes les conditions d’éligibilité, entre autres celles liées au séjour, sinon à la résidence sur le territoire national, au moins un an avant le dépôt de candidature », a affirmé l’ancien président. Selon lui, le plus important actuellement est de respecter les institutions républicaines ainsi que la Constitution et les textes législatifs qui l’empêchent de se présenter malgré les sollicitations de ses partisans.
Ayant renversé le président François Bozizé en 2013, Michel Djotodia ancien rebelle, s’était vu propulsé à la tête du pays en tant que président de la République. Cependant incapable de contrôler la Seleka - ce groupe rebelle qui lui a permis de prendre le pouvoir - celui qui est considéré comme le premier président musulman de la Centrafrique a fini par faire face à des conflits communautaires à forts relents religieux, qui ont fait selon l’ONU plus de 3000 morts et plus d’un million de déplacés. Cette situation l’a poussé à démissionner de ses fonctions le 10 janvier 2014 et à s’exiler au Bénin.
Son retour en Centrafrique, en septembre 2020, a soulevé moult inquiétudes quant à sa participation ainsi qu’à celle de son prédécesseur François Bozizé (rentré d’exil en décembre 2019) aux prochains scrutins. Ce dernier a d’ailleurs déjà affirmé son intention de concourir pour accéder au fauteuil présidentiel.
Même s’il ne l’a pas clairement nommé dans son discours, l’ancien président Djotodia a appelé son prédécesseur à lui emboîter le pas et à se retirer du jeu politique.
« Pour ma part, je voudrais souhaiter bonne chance, dès maintenant, à mes compatriotes qui seront retenus pour les élections groupées à venir. Cependant, ceux qui seront dans le même cas que moi, en bons démocrates, nous avons l’obligation de respecter nos textes juridiques. », a-t-il indiqué. Et d’ajouter : « notre pays, la République centrafricaine, a trop souffert et nous ne pouvons plus admettre à notre peuple des souffrances supplémentaires. De toutes les façons, le peuple centrafricain ne se laissera plus faire. Je m’engage à être avec lui pour préserver la stabilité et la paix dans notre pays ».
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Michel Djotodia, ancien chef de la Seleka