Dans une correspondance adressée à Emmanuel Macron, 29 députés français plaident pour l’implication du Président Français pour mettre fin au massacre de l’Est de la République Démocratique du Congo.
Ils rejoignent ainsi la plaidoirie du Dr Denis Mukwege sur la création d’un tribunal pénal international afin de juger les auteurs de tous ces massacres.
Ces députés dénoncent le silence qui pèse sur ces multiples massacres perpétrés dans la partie Est de la RDC.
“Si après l’épouvantable génocide au Rwanda en 1994, un travail indispensable de mémoire de justice et d’histoire doit impérativement avoir lieu, il est intolérable qu’au nom d’une opposition des victimes, les crimes actuels ne soient pas poursuivis avec la même détermination” insistent-ils.
Les signataires de cette correspondance formulent six demandes:
- Que le Président Macron accède à la requête exprimée par Mukwege à l’occasion de la remise de son prix Nobel le 10 décembre 2018 : ne plus recevoir avec « le tapis rouge » les dirigeants des pays qui utilisent la violence sexuelle pour accéder au pouvoir « et plutôt tracer une ligne rouge contre l’utilisation du viol comme arme de guerre. Une ligne rouge qui serait synonyme des sanctions économiques, politiques et de poursuite judiciaires ».
- Qu’il soutienne la création, comme le Parlement européen le demande, d’un tribunal pénal international « qui ferait progresser les cas avérés de violations des droits de l’homme remontrant à avant 2002 » dans cette région, condition sine qua non pour que, comme l’a demandé le docteur Mukwege, « le droit soit dit », et le peuple congolais puisse se projeter sereinement dans le futur ;
- Que le président Macron soutienne comme l’a préconisé en août dernier Madame Michelle Bachelet, Haut-commissaire de l’ONU, la mise en place aussi rapidement que possible « d’une enquête efficace, rapide, approfondie et impartiale sur les menaces dont a fait l’objet le docteur Mukwege ». sa vie en dépend ;
- Qu’il propose que la Monusco protège et soit garantie la sécurité du docteur Mukwege;
- Qu’il donne instruction à ce que l’ensemble des massacres qui se sont produits dans la région des Grands Lacs soient enseignés et soient l’objet de recherches, conjointement aux génocides perpétrés au Rwanda en 1994 contre les Tutsis ;
- Que les instances de régulation des médias soient sensibilisées à cet égard.
Zoom - Eco / MCP, via mediacongo.net