Toutefois, l’auteur de la célèbre chanson « Ebalé ya Zaïre » est obligé de le faire parce que son médecin traitant l’attend de nouveau à Paris pour le contrôle. En principe, le Poète devait passer sa convalescence à l’Hexagone. Or, cela a été impossible à cause de son visa de séjour qui était déjà arrivé à sa fin. D’où, il a été obligé de regagner le pays pour négocier avec l’Ambassade de France à Kinshasa, une prolongation de visa. C’est après que le Vieux Simaro pourrait alors voler de nouveau, pour le pays de De Gaules afin de continuer à subir l’encadrement médical, grâce aux soins appropriés.
«Ma Prière» : la dernière griffe du Poète !
Rappelons que le doyen guitariste souffre de problèmes de jambes et autres douleurs cardiaques.
Qu’à cela ne tienne, il ne jure que sur la sortie de son nouvel album « Ma Prière » qui semble être sa dernière signature sur le marché de disques. Cette compilation musicale sera constituée de six chansons, à savoir : «Ma prière», «Papa Yav», «Maria Victoria», «Toto», «In Memoriam Laurette» et «Okozua ya wapi».
Né en 1938 à Kinshasa, Simaro est un auteur compositeur chevronné. Il a servi la nation congolaise à travers sa guitare et ses compositions de haute facture. Certaines chansons du Poète ont la valeur d’un livre de la vie, d’un patrimoine national. C’est en 1958 que Simon Lutumba dit Simaro Masiya a débuté professionnellement sa carrière à la guitare rythmique dans l’Orchestre Micra Jazz. Un an plus tard, il rejoint le Congo Jazz de Gérard Madiata avec lequel il enregistre «Simarocca». Quelques années après, il sera sollicité par Grand Maître Franco Luambo Makiadi pour renforcer l’orchestration de l’OK Jazz. Ainsi, est-il devenu le bras droit de Franco jusqu’à sa mort, décédé en octobre 1989. Après la mort de son maître, il fonde en 1994, il avait fondé le groupe BANA OK en compagnie de Josky Kiambukuta, Ndombe Opetum et les autres. Jusqu’à preuve du contraire, Lutumba reste le président de cette formation musicale, malgré la dégradation lente mais sûre de son état de santé.