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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Covid-19 : quatre ans de prison pour une lanceuse d'alerte chinoise

2020-12-30
30.12.2020
2020-12-30
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Zhang Zhan, ancienne avocate, a été jugée coupable de «provocations de troubles» pour avoir dénoncé dans des vidéos l'inaction initiale des autorités locales de Wuhan au début de la pandémie.

Au bout de trois petites heures, le tribunal de Shanghai avait rendu son verdict. Une peine de quatre ans de prison a été infligée dimanche à Zhang Zhan pour «provocations aux troubles», un motif fréquemment utilisé par le pouvoir chinois pour mettre au pas toute forme de dissidence. La sanction imposée à Zhang, journaliste citoyenne de 37 ans, n’est pas étonnante dans un pays où le taux de condamnation atteint les 99,93%. L’issue ne faisait aucun doute, d’autant plus quand le sujet touche à la gestion de l’épidémie de coronavirus par les autorités chinoises.

Au début de la pandémie en février, Zhang Zhan s’était rendue dans la mégalopole de Wuhan. Dans les rues de la ville du centre de la Chine, cette ancienne avocate se lançait dans ses premiers reportages. Sur YouTube et Twitter, deux réseaux sociaux censurés en Chine, elle diffuse alors en direct des images de rues désertes et d’hôpitaux débordés et n’hésite pas à dénoncer l’inaction initiale des autorités locales. Sur son blog, elle critique ensuite la décision de mettre la ville en quarantaine dans la nuit du 22 au 23 janvier 2020, une mesure qu’elle considère comme une «grave violation des droits de l’Homme».

Grève de la faim

En mai, la jeune femme disparaît soudain de la circulation. Quelques jours après, les autorités chinoises annoncent que Zhang est détenue à Shanghai, son lieu de résidence situé à plus de 800 km du berceau de l’épidémie. Durant son emprisonnement, elle a entamé une grève de la faim avant d’être nourrie de force via un tube nasal. A l’annonce du verdict, la journaliste est apparue «abattue» devant la lourdeur de la peine, d’après l’un de ses avocats Ren Quanniu. Devant la cour de justice, les policiers avaient pris soin de faire le ménage, tenant les journalistes et diplomates étrangers à bonne distance.

L’ancienne avocate n’est pas la seule «journaliste citoyenne» à faire les frais de la censure chinoise en lien avec la pandémie de Covid-19. Trois autres reporters, Chen Qiushi, Li Zehua et Fang Bin avaient été arrêtés en février dernier pour leur travail d’investigation à Wuhan. Deux sont toujours sous étroite surveillance, tandis que le troisième n’est pas réapparu en public. Entre-temps, Pékin a envoyé à Wuhan une horde de 300 journalistes issus des médias officiels pour reprendre le contrôle du récit de la crise sanitaire.

Opacité du régime

Ce jugement rappelle que personne ne peut aller à l’encontre de la version officielle de la propagande communiste, celle qui affirme que la Chine a remporté sa bataille contre le virus. Surtout, il relance le débat sur l’opacité du régime communiste. Au début du mois de décembre, CNN a diffusé des rapports internes du Centre provincial de contrôle et de prévention des maladies du Hubei, province où se situe Wuhan. Dans ces documents confidentiels, relayés par des lanceurs d’alerte, on apprenait que les autorités locales ont sous-estimé de façon manifeste le bilan au début de l’épidémie.

Un an après son émergence sur le sol chinois, Pékin a finalement accepté l’idée d’une enquête de l’Organisation mondiale de la santé dans la ville de Wuhan. La venue d’une équipe d’experts, soigneusement approuvée par Pékin, se fait pourtant toujours attendre. Jusqu’ici l’agence onusienne a toujours été tenue à l’écart du foyer de la pandémie.


Liberation / MCP, via mediacongo.net
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