Santé
Aux Etats-Unis et au Canada, plusieurs personnes ont été testées positives quelques jours après avoir reçu une première dose du vaccin anti-Covid. Voici pourquoi ce n’est pas forcément étonnant.
Un infirmier à San Diego (Californie), symptomatique et testé positif une semaine après avoir reçu une première dose du vaccin contre le Covid-19. 66 résidents et 20 employés d'un Ehpad au Canada, infectés quelques jours après la vaccination. Ces deux épisodes, racontés respectivement ce mardi par ABC News et ce mercredi par la presse canadienne, ont suscité de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux. Ils n'ont pourtant rien d'impossible ni d'alarmant.
Explications.
L'infirmier aux Etats-Unis et les pensionnaires ou employés de l'Ehpad canadien ont tous reçu une première dose du vaccin Pfizer-BioNTech. Mais les personnes vaccinées ne sont pas immédiatement protégées contre l'apparition de symptômes de la maladie.
Un délai avant la protection
Tout d'abord, « le temps que la vaccination nous permette d'avoir les bénéfices en termes de protection, il y a un délai d'à peu près deux semaines pour la montée des anticorps », a indiqué à Radio Canada Jacques Girard, adjoint médical au directeur de santé publique au Québec. « C'est tout à fait classique que l'efficacité de la vaccination n'intervienne pas d'emblée quand on a injecté le produit, il n'y a aucune surprise à cela », abonde auprès du Parisien l'infectiologue Nathan Peiffer-Smadja, qui officie à l'hôpital Bichat.
Auprès de Reuters, le groupe Pfizer a lui aussi insisté sur le fait que « le vaccin offre une certaine protection contre le Covid-19 dans les 10 jours environ suivant la première dose ». Cette protection porte sur l'apparition de symptômes, pas forcément sur l'infection en elle-même. « Le vaccin empêche que l'on génère la maladie. Il est probable qu'il limite aussi les risques d'infection, même si on n'en a pas encore la preuve définitive », précise Nathan Peiffer-Smadja.
Dix jours avant de constater de premiers bénéfices du produit, c'est également le délai avancé par la Food and Drug Administration (FDA), l'agence américaine des médicaments qui a en autorisé la mise sur le marché.
Deux doses à trois semaines d'écart
Mais surtout, pour que le vaccin soit le plus efficace possible, il faut que deux doses soient administrées aux patients à trois semaines d'écart. Son efficacité « est considérablement renforcée après la deuxième dose, ce qui confirme la nécessité d'une série de vaccins à deux doses », a insisté Pfizer. « Nous pensons que la première dose vous donne environ 50 %, et vous avez besoin de cette deuxième dose pour atteindre 95 % », a renchéri sur ABC l'infectiologue Christian Ramers.
Mais même avec deux doses, le vaccin ne serait pas efficace pour prémunir tous les patients de l'apparition de symptômes. L'efficacité de 95 % annoncée par Pfizer est déjà une très bonne performance, qui a été saluée par de nombreux médecins dans le monde, mais elle ne garantit pas une protection absolue pour tous.
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