Provinces
Les combattants de la milice Coopérative de Développement du Congo (CODECO) ont érigé des barrières dans plusieurs localités du territoire de Djugu. Ici ils font payer des femmes, hommes et enfants y compris des déplacés des taxes allant de mille francs Congolais (1000fc) à dix mille (10 000fc).Ces derniers n’épargnent même pas les véhicules et passagers qui utilisent les axes routiers dans les zones qu’ils occupent. La société civile de la chefferie des Bahema Nord appelle, quant à elle, au rétablissement de la sécurité dans cette partie de la République Démocratique du Congo.
« Ces derniers temps la population des Bahema Nord subit une tracasserie de haut niveau. Les miliciens de CODECO ont érigé leurs barrières à Uzi, une localité située à 7km à l’Ouest de la paroisse catholique de Drodro. Ils demandent à tout passager piéton 1000, même les élèves qui vont à l’école, les mamans enceintes qui vont à la maternité,…et motards paient de 4000 – 10 000fc dans le cas contraire viole, pillage de vos biens, kidnapping, fusillade », indique la société civile de la chefferie des Bahema Nord.
Le Président de cette structure, Charité Banza Bavi, indique que suite à ces difficultés, les déplacés ne peuvent pas aller chercher de quoi manger de Drodro à Beliba. La fréquentation de cours, hôpital, messe, marché de Beliba vers Drodro, vers Largu devient problématique. Beaucoup d’élèves qui fréquentaient les cours à l’Institut Tiibanga de Drodro ont abandonné leurs cours. Surtout les élèves filles, craignant le viol.
« Sur le tronçon Largu-Bunia très problématique, la région reste sous contrôle des milliers de CODECO qui rançonnent sérieusement la paisible population. Tronçon Largu-Bunia 5 barrières érigées par les miliciens de CODECO dont le montant varie chaque fois. Le montant minimum c’est 1000FC en allant. La première barrière à Saliboko, deuxième à la rivière Tso (parfois FARDC à Tso) la 3è à Kparnganza, la 4è à rond point Lona et la cinquième à Gou », ajoute la société civile de Bahema Nord.
La léthargie des éléments des FARDC face à ces exactions
« Notre grande surprise, toutes ces barrières sont toujours proches de camps des FARDC et rien ne se fait, rien ne se dit. Nous vous demandons de plaider pour le sort de notre population. Pour votre information, il n’y a pas en dessous de 1000 motos qui passent par jour sans compter les piétons et les véhicules qui passent. Donc beaucoup d’argent qui entrent journalièrement », renchérit cette structure citoyenne.
Elle exige, pour ce faire, que la paix soit imposée, et que l’autorité de l’Etat soit restaurée. Ajoutant que la population est prise en otage par les CODECO dans le territoire de Djugu en général, la chefferie des Bahema/Nord en particulier. Elle estime que le gouvernement national devrait fournir des efforts pour rétablir une paix durable, afin de permettre aux populations déplacées de retourner chez elles et qu’elles puissent vaquer librement à leurs diverses occupations, car elle est plongée dans une misère incommensurable.
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