Troïka stratégique : l’économie congolaise connait un taux de croissance parmi les plus rapides du monde

L’économie congolaise est classée comme la 3ème dont le taux de croissance est parmi les plus rapides au monde, et ses performances sont impressionnantes dans la mesure où elle a  contribué à la stabilisation du cadre macroéconomique, indique un communiqué de la Troïka Stratégique parvenu lundi 9 mars à l’ACP.

Selon  la source, les experts du Mission du Fonds monétaire international à Kinshasa (FMI) ont recommandé à la RDC de maintenir la discipline en matière de gestion budgétaire et financière, en vue de consolider la stabilité de l'environnement macroéconomique dans son ensemble.

La Troïka Stratégique souligne qu’au niveau national, les indicateurs du cadre macroéconomique attestent la consolidation de la stabilité de l'économie congolaise à cause du taux d’inflation hebdomadaire qui était à 0,012% (-0,003). En cumul annuel, ce taux d’inflation est à 0,096%. Comparé à l’objectif annuel de 3,5% pour l’année 2015, avec les projections annualisées qui se situent à 0,502%.

Stabilité du marché de change

Le marché de change, au 06 mars 2015, est demeuré stable, sur fond de légères dépréciations de 0,05% et 0,17% sur les marchés parallèle et interbancaire. En conséquence, les taux de change respectifs y étaient de 932,00 CDF/USD et 925,69 CDF/USD, selon  la Troika Stratégique qui ajoute que les réserves internationales, au 06 mars 2015, étaient à 1.734,30 millions USD, couvrant 7,19 semaines d’importations.

La même source précise que le taux directeur de la Banque Centrale du Congo, au 06 mars 2015, demeure à 2,0%, induisait une marge de positivité de +1,20.

Baisse des prix des biens alimentaires

S’agissant des prix des biens alimentaires, la Troïka indique que selon un rapport de l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO)  les prix alimentaires ont poursuivi leur baisse en février, et atteint leur plus bas niveau en quatre ans et demi, soit 1% de moins qu'en janvier 2015. Cet état des choses s'explique notamment par les bonnes conditions de l'offre mondiale.

Sur le marché des matières premières, il est encore enregistré une hausse du cours du cuivre, de 5.804,40 USD à 5.804,50 USD, soit un regain de 1,323%. Le prix du cobalt, matière essentiellement demandée dans le secteur métallurgique, a tendance à moins fluctuer. Ainsi, le prix à tonne métrique est maintenu à son niveau d'il y a un mois, soit 32.369,40 USD. S'agissant de l'once d'or, elle poursuit sa baisse, passant de 1.205,65 USD la semaine précédente, à 1.202,55, accusant ainsi une légère perte de 0,26%.

Le marché des produits pétroliers s'est caractérisé, ces deux dernières semaines, par des évolutions divergentes. Pour cause, après une semaine de reprise à Londres, le prix du baril y a chuté la semaine dernière. En effet, au 05 mars 2015, sur le marché londonien, le baril du pétrole s'est vendu à 60,80 USD contre USD à 61,22 USD, baissant ainsi de 0,69%. En revanche, sur la place de New-York, le prix du baril a rebondi de 0,51%, passant de 49,55 USD à 49,80 USD.

Les prix de principaux produits céréaliers, comme relevé dans le rapport de la FAO ci-dessus, sont tous en baisse, excepté pour le maïs. Notons que ces baisses sont plus modérées par rapport à celles de la semaine écoulée. Leurs prix se sont présentés de la manière suivante : 10,35 USD (-0,72%) pour le riz; 481,25 USD (-4,04%) pour le blé; et 140,72 USD (+0,26%) pour le maïs.

Un solde déficitaire de  10,2 milliards CDF

Concernant les finances publiques, au 06 mars 2015, le solde des opérations financières de l'Etat était déficitaire de 10,2 milliards CDF, découlant des recettes de 14,7 milliards  et des dépenses de 24,9.  En cumul annuel, le solde du compte général du Trésor est excédentaire de 48,4 milliards CDF.

S’agissant du Suivi de la paie du mois de février le communiqué note qu’elle est entièrement terminée à Kinshasa, bien qu’elle se poursuit dans les territoires non encore bancarisés. Pour ce qui est du mois de mars, les titres y relatifs ont déjà été transmis au Ministère des Finances pour ordonnancement, précise-t-on.