Arrêté à Lubumbashi, l'ancien porte-parole de Gédéon Kyungu, Thierry Mukelekele déjà à Kinshasa

Arrêté à Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga, Thierry Mukelekele Kanda, l’ancien porte-parole du seigneur de guerre, Gédéon Kyungu Kanonga a été transféré mercredi à Kinshasa.

Au lendemain de la double attaque des Bakata-Katanga visant les camps militaires Kimbembe et Kibati au chef-lieu du Haut-Katanga, l’armée s’active à démanteler tous les réseaux du chef milicien en cavale. D’autres personnes ont été arrêtées avec lui et transférées aussi à Kinshasa. 

L’incursion de dimanche a fait 11 morts dont 7 assaillants et de nombreux blessés. La population est révoltée par ces attaques répétées. 

Pourtant, Thierry Mukelekele avait démissionné le 1er avril 2020, de son poste de porte-parole du Mouvement des indépendantistes et révolutionnaires africains (MIRA). Il s’était même remis entre les mains du gouvernement congolais pour sa sécurité.

“Nous nous remettons à la décision du gouvernement et notre travail de courroie entre Gédéon Kyungu et l’État s’arrête, car nous sommes protégés par le gouvernement. Si ce dernier trouve le nécessaire, nous pensons que la force revient à l’Etat ainsi qu’une justice équitable. Dès lors que la communication est interrompue, il n’y a plus de porte-parole. Aussi nous remettons notre sécurité entre les mains du gouvernement de la République, car des intentionnés peuvent nous causer du tord… .L’Etat garantit la sécurité pour tous, d’où il y a plus des spéculations, polémiques ou débats », avait-il confié à la presse locale.

Sa démission était-elle une mascarade ? La justice militaire va déterminer si l’ex bras droit de Gédéon Kyungu avait menti ou il a gardé ses connexions avec le mouvement insurrectionnel qui trouble la quiétude des Haut-Katangais. 

Le président de la République Félix Tshisekedi Tshilombo avait ordonné la traque et l’arrestation immédiate de Gédéon Kyungu, chef de la milice Bakata Katanga, en fuite après sa tentative insurrectionnelle manquée fin mars à Lubumbashi, chef-lieu de la province du Haut-Katanga où plusieurs morts ont été enregistrées.