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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Tentative de coup d’Etat en Arménie : ce que l’on sait de la situation

2021-02-25
25.02.2021
2021-02-25
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Le Premier ministre Arménien, Nikol Pachinian

Le Premier ministre Arménien, Nikol Pachinian, a dénoncé une tentative de coup d’Etat après que l’état-major de l’armée a demandé sa démission. Les partisans des deux camps sont descendus dans les rues de la capitale ce jeudi.

La situation s’est tendue en seulement quelques heures, en Arménie, entre l’armée et le Premier ministre, Nikol Pachinian. Des manifestations ont agité la capitale ce jeudi matin et une partie de la communauté internationale a déjà exprimé ses craintes.

Que s’est-il passé ?

Mercredi, le Premier ministre arménien, Nikol Pachinian, a limogé Tigran Khatchatrian, l’adjoint du chef de l’état-major de l’armée, qui s’était moqué de lui dans la presse. En réaction, le chef de l’état-major, le général Onik Gasparian, a demandé la démission du Premier ministre, jugeant qu’il n’était « plus en mesure de prendre les décisions qui s’imposent ».

Face à cette déclaration de défiance, Nikol Pachinian a donc dénoncé, ce jeudi, ce qu’il estime être une tentative de coup d’Etat militaire. « Je considère que la déclaration de l’état-major est une tentative de coup d’Etat militaire. J’invite tous nos partisans à se rassembler place de la République (à Erevan, la capitale NDLR)», a-t-il écrit sur sa page Facebook, un moyen de communication qu’il affectionne particulièrement.
Le chef du gouvernement arménien a annoncé, dans la foulée, le limogeage du chef d’état-major et a ordonné à l’armée de « faire son travail ». « L’armée ne peut pas prendre part aux processus politiques et doit obéir au peuple et aux autorités élues », a commenté le Premier ministre.

Quelles ont été les réactions dans le pays ?

Le Premier ministre a appelé ses partisans à se rassembler dans la capitale, Erevan. Lui-même a rejoint ses quelque 20 000 soutiens dans la rue, ce jeudi matin. « La situation est tendue mais tout le monde est d’accord qu’il ne doit pas y avoir d’affrontements […] la situation est gérable », a-t-il martelé dans un mégaphone pendant ce rassemblement.

Au même moment, à un kilomètre de là, les soutiens de l’opposition étaient également réunis dans la rue pour réclamer le départ de Nikol Pachinian. La principale formation d’opposition, Arménie Prospère, a demandé au Premier ministre de quitter le pouvoir au plus vite. « Nous appelons Nikol Pachinian à ne pas mener le pays vers la guerre civile et une effusion de sang. Pachinian a une dernière chance de partir sans qu’il n’y ait de troubles », a jugé le parti.

Dans un communiqué publié ce jeudi, le ministère de la Défense a rappelé que « l’armée n’[était] pas une institution politique » et qualifié d’« inacceptables » les « tentatives de l’impliquer dans des processus politiques », ajoutant que de telles démarches constituent « une menace à la stabilité et à la sécurité » de l’Arménie.

Le président arménien, Armen Sarkissian, dont les fonctions sont largement honorifiques, a, de son côté, assuré prendre « des mesures urgentes pour désamorcer les tensions ». « J’appelle chacun - organes d’Etat, forces de l’ordre, forces politiques et tous les citoyens - à la retenue et au bon sens », a-t-il ajouté.

Quant à la puissante Eglise apostolique arménienne, elle a appelé les forces politiques à trouver une solution « à la table des négociations pour le bien de la patrie et du peuple ».

Quel est le contexte national ?

Ces tensions interviennent dans un contexte déjà difficile pour le chef du gouvernement. Le week-end dernier, des milliers de manifestants se sont rassemblés pour exiger sa démission. « Notre rêve est celui d’une patrie forte et puissante, et le seul obstacle qui gêne cet objectif est Nikol Pachinian », a déclaré à la foule Ichkhan Saghatelian, dirigeant du parti d’opposition Dachnaktsoutioun. « Nous ne nous arrêterons pas, nous allons nous débarrasser de Pachinian »

Nikol Pachinian est très critiqué depuis la défaite dans la guerre avec l’Azerbaïdjan pour le contrôle du Nagorny Karabakh, un conflit qui a duré de septembre à novembre 2020 et fait plus de 6000 morts. Le 10 novembre dernier, un accord de cessation des hostilités a été signé, accordant d’importants gains territoriaux aux forces de Bakou dans cette zone montagneuse du Caucase disputée depuis des décennies. Le Premier ministre, qui avait assuré presque jusqu’au bout du conflit que ses forces avaient l’avantage, est vu depuis comme un « traître » par l’opposition.

Face au risque de débâcle, l’armée avait pourtant demandé au chef du gouvernement d’accepter les conditions d’un cessez-le-feu négocié par le président russe Vladimir Poutine. Mais la perte de la ville symbole de Choucha, ainsi que d’un glacis de régions azerbaïdjanaises entourant le Karabakh, ont été vécues comme une humiliation nationale.

Qui est Nikol Pachinian ?

Le Premier ministre arménien, âgé de 45 ans, est un ancien journaliste et un opposant historique du pouvoir en place avant lui. Il a été emprisonné pour son rôle dans les affrontements meurtriers entre policiers et manifestants d’opposition en 2008.

Sept ans après sa libération, en 2018, des semaines de manifestations massives ont poussé le chef du gouvernement, Serge Sarkissian, au départ. Et le parti Contrat civil de Nikol Pachinian a remporté une victoire écrasante aux législatives. Fort de ce succès, il a été propulsé au pouvoir dans la liesse populaire, promettant de sortir ce pays du Caucase de la pauvreté et de déraciner une élite corrompue.

Nikol Pachinian a alors lancé une croisade anti-corruption et de vastes réformes économiques, tout en menant la vie dure aux oligarques et aux monopoles. D’ailleurs, le Premier ministre a accusé ces hommes d’affaires d’orchestrer la contestation le visant depuis l’accord de cessation des hostilités au Karabakh.

Selon des analystes, les mesures de Nikol Pachinian avaient contribué à accélérer la croissance économique dans ce pays pauvre du Caucase. Jusqu’au coronavirus qui a freiné l’expansion.

Quelles sont les réactions internationales ?

La Russie, alliée traditionnelle de l’Arménie, s’est dite « préoccupée » par la situation a appelé au « calme ». La Turquie, avec qui les relations sont très tendues, a, de son côté, a condamné « fermement » cette « tentative de putsch ». « Nous nous opposons aux coups d’Etat ou aux tentatives de coup d’Etat partout dans le monde. Par conséquent, nous condamnons fermement la tentative de putsch en Arménie », a déclaré le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu lors d’une conférence de presse à Budapest avec son homologue hongrois.

« Les tentatives de putsch ne peuvent que déstabiliser la région, et c’est d’ailleurs pour cela que nous nous y opposons », a-t-il ajouté.


Le Parisien / MCP, via mediacongo.net
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