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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Australie, Canada, Etats-Unis, Nouvelle-Zélande : quelle approche ont ces pays vis-à-vis de leurs peuples autochtones ?

2021-03-17
17.03.2021
2021-03-17
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Le président américain Joe Biden a choisi la parlementaire amérindienne Deb Haaland pour occuper le poste de ministre de l’Intérieur : elle est la première Amérindienne à occuper un poste ministériel aux États-Unis. Ses compétences s'étalent de la gestion des ressources naturelles, comme les parcs nationaux, à celle des réserves indiennes. La nomination de Deb Haaland est considérée comme un symbole de la diversité souhaitée par l’administration Biden. États-Unis, Canada, Australie, Nouvelle-Zélande : ces pays nés suite à l’arrivée de colons venus d’Europe ont eu des approches différentes par rapport à leurs populations autochtones.

Manifestation contre le projet d’oléoduc qui menace des territoires amérindiens dans le Dakota du Nord. © BRENDAN SMIALOWSKI /AFP

États-Unis

Il y a 5,2 millions d'Amérindiens aux Etats-Unis sur une population totale de 330 millions. Le terme "Indien" des Etats-Unis ou "Amérindien" a été utilisé suite à l'erreur de Christophe Colomb qui, lorsqu'il a débarqué sur le continent, pensait qu'il avait atteint les Indes orientales. L'arrivée des Européens à partir du 16e siècle fit perdre aux Amérindiens la majorité de leur territoire. Ils ont été parqués dans des réserves et leurs troupeaux de bisons exterminés. Ces peuples ont aussi été empêchés de parler leurs langues et de pratiquer leurs cultes.

Au début du 20e siècle, le gouvernement américain prend conscience de l'inégalité et du racisme dont sont victimes les Amérindiens. En 1924, la citoyenneté américaine leur est accordée. Dix ans plus tard, ils obtiennent une plus large autonomie politique et économique. En 1944 est créé le National Congress of American Indians afin de mieux les représenter et de maintenir leur spécificité culturelle. Ils récupèrent un million d'hectare de territoire.

L'exploitation des ressources naturelles est un sujet récurrent de litiges entre le gouvernement américain et les nations amérindiennes. Sous l'administration Trump, le tracé d'un oléoduc dans le Dakota du Nord et des projets de forage en Alaska ont mis cette problématique au-devant de l'actualité. Des dossiers qui seront gérés à l'avenir par Deb Haaland.

Le totem à Prospect Point dans le parc Stanley à Vancouver (Colombie britannique) © 2014 Photo by Harvey Meston/Archive Photos/Getty Images)

Canada

Les autochtones représentent 1,4 million de personnes sur une population totale de 38 millions. Le gouvernement canadien reconnaît trois groupes d'autochtones : les Premières Nations, les Inuits et les Métis. Après l'arrivée des colons européens sur le territoire canadien, dès le 18e siècle, de nombreux Autochtones ont été victimes d'assimilation forcée à la "culture canadienne". L'État canadien promouvait des valeurs telles que la vie sédentaire, l'éducation formelle et le christianisme.

À la fin du 19e siècle, les Autochtones qui n'étaient pas convertis au christianisme ne pouvaient pas être entendus par une cour de justice ni consommer de l'alcool. Dès 1920, ils sont aussi interdits de porter leurs costumes traditionnels ou de pratiquer les danses traditionnelles. La Loi sur les Indiens de 1876 créa des "réserves indiennes" afin de sédentariser les Autochtones. Elle a aussi restreint certaines de leurs activités.

Des "pensionnats autochtones" catholiques ont été créés. Les enfants autochtones y étaient emmenés de force, souvent à l'insu de leurs parents. Le but de ces internats était de scolariser, évangéliser et assimiler ces enfants. Ils ne pouvaient pas parler leur langue maternelle et étaient souvent brutalisés. Les abus sexuels ont été nombreux. Pas moins de 150.000 enfants ont été placés dans ces pensionnats dont le dernier n'a fermé qu'en 1996. Une "Commission de vérité et de réconciliation" a entendu pendant 6 ans les témoignages de près de 7000 anciens élèves de ces pensionnats.En 2018, cette commission a qualifié de "génocide culturel" ce qui s'était passé dans les pensionnats autochtones. En 2015, le Premier ministre Justin Trudeau a solennellement demandé pardon aux autochtones du pays au nom de l'Etat fédéral.

Plus de 65 langues et dialectes parlés par les autochtones du Canada, certaines ont le statut officiel de langue autochtone dans certains territoires, à côté de l'anglais et du français.

Manifestation à Melbourne en 2018. © Peter PARKS / AFP)

Australie
Il y a environ 650.000 Aborigènes en Australie, sur une population totale d'environ 26 millions. Le terme "Aborigène" vient du latin qui signifie "depuis l'origine". En 1770, James Cook s'empare des deux tiers de l'Australie, que l'Angleterre considère à l'époque comme un territoire inoccupé. Alors qu'il s'agit au départ d'établir une colonie pénitentiaire, de nombreux colons britanniques commencent à s'établir en Australie. Petit à petit, les Aborigènes ont été marginalisés et ont vu leurs terres détruites. Ils ont dû endurer des massacres, des empoisonnements et même des enlèvements d'enfants.

Ces dernières années, le gouvernement australien mesure les inégalités dont sont victimes les Aborigènes. Depuis 2009, un rapport est publié chaque année afin de tenter d'y remédier. Les inégalités subsistent dans le domaine de la mortalité infantile, de l'enseignement, de l'illettrisme, du chômage, de la mortalité infantile et de l'espérance de vie. Le jour de la fête nationale australienne, qui commémore l'arrivée des premiers colons britanniques en 1788 est qualifié d'"Invasion Day" : les manifestants considèrent cette fête comme une insulte aux populations aborigènes.

En 2020, l’espérance de vie des aborigènes est huit ans moins longue que la moyenne nationale et les enfants aborigènes ont deux fois plus de risques de mourir avant leurs cinq ans. Ils courent aussi 25 fois plus de risques d’être un jour incarcérés. Le Premier ministre australien Scott Morrison qualifiait en février 2020 cette situation de "honte nationale".

La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern salue avec un hongi un participant maori lors du Waitangi Day 2021. © Dave Rowland/Getty Images

Nouvelle-Zélande

Il y a 850.000 Māoris en Nouvelle-Zélande, sur une population totale d’environ 5 millions. Les Māoris sont les populations polynésiennes autochtones de Nouvelle-Zélande, il vivent aussi sur les îles Cook et en Australie. En 1840 le traité de Waitangi incorpore la Nouvelle-Zélande à l’empire britannique et octroie des droits équivalents aux Māoris et aux Britanniques. Mais au fil du 19e siècle l’arrivée des Européens dans le pays diminue l’influence des populations māoris et accroît leur appauvrissement.

À partir des années 1950, on assiste à une renaissance de la culture Māori. Le gouvernement néo-zélandais met en œuvre une politique de réformes : en 1987, le Māori devient une langue officielle de la Nouvelle-Zélande. Il y a un ministre des Affaires Māoris au sein du gouvernement. Le Conseil Māori de Nouvelle-Zélande, la Ligue du Bien-être des Femmes Māoris et la Fondation pour l’Éducation Māori veillent à la promotion de "Māoritanga" (la tradition Māori). Il y a des chaînes de radio et de télévision en langue Māori.

Lors de son investiture pour un second mandat, la charismatique Première ministre de Nouvelle-Zélande Jacinda Ardern a déclaré le 6 novembre 2020 : "C’est Aotearoa Nouvelle-Zélande qui est assis à cette table", en citant le nom māori du pays et en désignant les membres de son gouvernement, au sein duquel les femmes et la communauté māori figurent en bonne place. "Ils représentent ensemble des perspectives très différentes, des talents et une expérience énorme et, comme on est en droit de s’y attendre pendant une crise, un énorme engagement au service du pays."

Le "Waitangi Day" est la fête nationale en Nouvelle-Zélande, qui commémore la signature du Traité de Waitangi et se déroule chaque année le 6 février. Beaucoup d’aspects de la culture māori sont présents dans les cérémonies, comme le haka (danse chantée) ou le hongi (salut traditionnel qui s’effectue en pressant le nez et le front de l’autre.


RTBF / MCP, via mediacongo.net
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