Grâce aux 5 pratiques essentielles de santé inculquées aux familles, le taux de mortalité et de morbidité réduit en RDC

Ces 5 pratiques sont en fait des règles d’hygiène intégrant les notions de santé que les parents doivent appliquer au quotidien pour se protéger contre les maladies courantes et qui sont la cause de nombreux cas de décès ici en  République démocratique du Congo. Il s’agit de : – faire vacciner les enfants cinq fois au Centre de santé le plus proche avant leur premier anniversaire ; – nourrir exclusivement au sein (aux mamelles) les bébés pendant les 6 premiers mois de leur vie ; – laver les mains à l’eau propre et au savon ou à la cendre avant les repas, après les toilettes ou après avoir changé les couches du bébé ; – faire dormir toute la famille toutes les nuits, sous moustiquaire imprégnée d’insecticides ; – traiter enfin à domicile de cas de diarrhées avec le Sérum oral (SRO) et du Zinc et transporter les malades au Centre de santé en cas de besoin ou de persistance de la diarrhée.

Pour la secrétaire générale du ministère des Communication et Média, Mme Philomène Nkoy Insilo qui  a eu à présider cette cérémonie au nom du Gouvernement, ce sont des notions de base que les mamans, gardiennes de la famille, doivent assimiler et intégrer dans leur mentalité, pour se protéger elles-mêmes et assurer la protection de leurs enfants au quotidien.

Le Forum organisé au Centre d’accueil Kimbanguiste le samedi 13 mars courant, était en fait une rencontre où les animateurs de base de différentes communautés religieuses devaient témoigner du travail qu’ils ont accompli dans leurs paroisses, quartiers et villages pendant les cinq dernières années soit de 2010 à 2015 après une formation qu’ils ont subi préalablement à l’Unicef en 2009.

Ces animateurs devaient dire devant la plénière comment les communautés de base, les populations de leurs quartiers, de leurs paroisses bref de leurs milieux de vie respectifs ont réagi à leurs enseignements, à leurs conseils sur les  notions de santé de base contenues dans les cinq pratiques familiales essentielles ?

En tout cas des témoignages livrés ce jour-là, ont démontré que la majorité des gens a été plutôt réceptive malgré quelques réticences ça et là. Selon les dires de quelques animateurs de l’Eglise du Christ au Congo, de la Communauté islamique au Congo, de l’Eglise kimbanguiste et ceux de l’Eglise de réveil du Congo des mamans surtout parmi les jeunes filles qui étaient jadis réticentes à servir du lait maternel à leurs bébés, ont compris que l’allaitement maternel était indispensable pour la santé de leurs enfants.  Il permet au bébé à résister aux maladies grâce aux anticorps apportés par le lait maternel. Celles qui étaient opposées à la vaccination de leurs enfants, ont adhéré à la pratique. Les personnes qui ne voulaient pas se servir de moustiquaire imprégnée d’insecticide sous prétexte d’étouffement la nuit, se sont vite rendu compte de l’importance de son utilisation.

De même que ceux qui n’avaient pas l’habitude de se laver les mains avant le repas, après les grand et petit besoin, ou après avoir salué les gens etc, ont commencé à appliquer cette notion d’hygiène élémentaire.

Les mamans qui avaient aussi appliqué sur leurs enfants, le Sérum oral (SRO) en cas de diarrhée, ont également avoué combien ce produit a sauvé leurs familles du danger.

Après évaluation de l’application de ces cinq pratiques à travers le territoire national, le chargé des communications de l’Unicef, Bruno Pila a déclaré que le bilan était positif. En effet, de 175 cas de décès pour 1.000 en 2009, le taux de mortalité et passé à 150/1.000 en 2015. Bien que ce résultat ne soit pas flatteur mais il y a tout de même une avancée a-t-il noté devant la presse. Ce qui suppose que les efforts doivent se poursuivre.

Encadrer le corps physique : une grande nécessité

Le point focal de l’Unicef à l’Eglise du Christ au Congo, et membre du staff du forum, le révérend Mbuta a quant à lui, félicité les fidèles et animateurs de toutes les confessions religieuses pour leur mobilisation à la rencontre d’échanges des animateurs de base organisée ce jour. Ce qui prouve tout l’intérêt que les églises mais aussi le Gouvernement attachent  à ce réveil des consciences de nos communautés de base qui sont appelées à se prendre en charge pour leur survie et le bonheur de toutes leurs familles.

Grâce au travail abattu par 12.000 animateurs formés en 2009 avec le concours technique et financier de l’Unicef et l’appui de Gouvernement, le taux de mortalité et de morbidité a baissé dans notre pays. La vie est sacrée et elle doit être protégée par des informations utiles que nous donnons à travers les 5 pratiques familiales essentielles.

Pour le pasteur Mbuta, les églises nourrissent l’esprit par la Parole de Dieu. Mais le corps doit aussi être encadré par des enseignements pratiques pour aider les communautés et les concitoyens à  vivre un peu plus longtemps sur cette terre. C’est la responsabilité de l’Etat mais aussi des confessions religieuses qui, par leurs paroisses et cellules de base, ont le devoir de sauvegarder la création et l’être humain en particulier.