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Infos congo - Actualités Congo - 08 Mars 2024
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Santé

Indien, brésilien, anglias, sud-africain... Ce qu'il faut savoir sur ces variants qui inquiètent les scientifiques

2021-04-21
21.04.2021
2021-04-21
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Plus de 4 000 souches du SARS-CoV-2 ont déjà été identifiées à travers le monde, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Rien de plus naturel : un virus se réplique chaque fois qu'il pénètre une cellule. Son matériel génétique, basé sur quatre lettres, peut être restitué dans un ordre légèrement différent. Mais la grande majorité des mutations n'ont aucun effet sur le comportement du nouveau coronavirus. Quelques-unes, capables de le rendre plus virulent, contagieux ou résistant aux vaccins, inquiètent toutefois les scientifiques.

Dont B.1.617, le dernier-né des variants anxiogènes. Découvert en octobre 2020, il a été retrouvé dans 24 % des test positifs d'indiens en février et mars, rapporte outbreak.info, et serait responsable de l'effroyable flambée épidémique que subit actuellement l'Inde. Porteur de deux nouvelles mutations L452R et E484Q, proche de la mutation E484K présente chez ses cousins brésiliens et sud-africains, les médias l'on surnommé le "double mutant".

Aucun cas du B.1.617 n'a pour l'instant été détecté en France. Le variant indien a pourtant bien débarqué en Europe — il a été repéré au Royaume-Uni, en Irlande, en Allemagne, en Italie, en Espagne et en Belgique. Ces infections représentent encore moins d'1% des cas.

"Il est probablement déjà en France", alerteKarine Lacombe, cheffe du service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris. Et si ce n'est pas encore le cas, "c'est évident que ce variant va arriver, c'est une question de jours", estimait-t-elle, sur France Info, mercredi 21 avril. Inquiétant, alors qu'il contient "deux mutations qui pourraient entraîner une résistance à la vaccination voire aux traitements."

Le variant indien est actuellement "en cours d'évaluation" (VUM, pour variant under monitoring), selon l'analyse de risque liée aux variants de Santé Publique France, en date du 8 avril. Les VUM sont caractérisés par l'"absence d’éléments virologiques, épidémiologiques ou cliniques probants en faveur d’un impact en santé publique en France ou à l’international, malgré la présence de mutations partagées avec un ou plusieurs variants préoccupants / à suivre (VOI, pour variant of interest)", explique l'Agence de santé publique. Sept mutants en sont actuellement à ce stade.

Parmi les variants, certains sont classés par l'OMS comme "préoccupants" (ou VOC, pour variant of concern) s'ils remplissent l'un de ces critères : une augmentation de la transmissibilité, de la gravité, un changement de présentation clinique ou une diminution de l’efficacité des mesures de contrôle mises en place (vaccins, tests, traitements...).

Santé Publique France dénombre à ce jour trois VOC, voire quatre si l'on compte la lignée du variant anglais (B.1.1.7) ayant acquis la mutation E484K — également présente chez les variants sud-africains et brésiliens. Business Insider France fait le point sur les "variants préoccupants", par ordre d'apparition.

Le variant anglais, aussi appelé B.1.1.7 ou VOC 202012/01

Il est le premier à avoir réellement inquiété les scientifiques. Cette "nouvelle souche" du coronavirus, qui devint vite “le variant britannique”, est désormais la lignée qui circule le plus en Europe.

Prévalence : Au 16 avril, le variant britannique représentait 82,8% des tests criblés en France, selon le système de surveillance SIDEP (Système d'Information de DEpistage Populationnel).

Dangerosité : Deux études d'universités anglaises publiées en mars avaient effrayé le monde entier : l'une concluait à une augmentation de la mortalité de 64%, l'autre de 60 %.

Mais deux nouvelles études, publiées le 12 avril dans les revues The Lancet Infectious Disease et The Lancet Public Health, contredisent ces conclusions : le variant anglais n'entraînerait pas davantage de formes sévères, ni de symptômes prolongés.

Quelques tests ont révélé la présence chez le variant britannique d'une nouvelle mutation : E484K, également contenue dans les variants brésilien et sud-africain. Plutôt rare pour l'instant, elle pourrait lui permettre d'échapper aux anticorps neutralisants, favorisant les réinfections.

Contagiosité : Les deux études publiées dans The Lancet le 12 avril confirment la contagiosité accrue du variant britannique : un individu atteint par le B.1.1.7 contaminerait 35% de personnes de plus que s'il était porteur de la souche historique du virus.

Selon les scientifiques, l'augmentation de la transmissibilité pourrait être liée à la mutation N501Y de la protéine Spike, également présente chez les variant brésiliens et sud-africains. En en modifiant légèrement l'extrémité, N501Ypourrait améliorer la liaison entre cette protéine et le récepteur ACE2 des cellules ciblées par le virus.

Efficacité des vaccins : Des trois VOC, le variant anglais est le plus vulnérable aux vaccins, avec davantage d'efficacité tout de même pour les sérums à base d'ARNm (Pfizer/BioNTech et Moderna).

Le variant sud-africain, ou B.1.351, ou encore 501.V2

Détecté en Afrique du Sud le 18 décembre 2020, il est le deuxième variant "préoccupant" à avoir été classé comme tel. La variant sud-africain a plus muté que son cousin anglais, et inquiète davantage les scientifiques.

Prévalence : Au 16 avril, le variant sud-africain (B.1.351) était responsable de 6,1% des contaminations en France métropolitaine.

Dangerosité : Comme la variant brésilien, le variant sud-africain est porteur de la soucheE484K, soupçonnée par les scientifiques d'amoindrir l'immunité acquise par une infection passée. "Le virus muté arrive à contourner l'immunité", s'avançait le ministre de la Santé Olivier Véran dès le 11 février.

Le variant sud-africain ne cause a priori pas de symptômes plus graves que la souche historique du virus.

Contagiosité : Le variant sud-africain semble plus contagieux que la souche historique du virus. Les études manquent à ce sujet, mais les autorités sanitaires locales estiment que sa transmissibilité augmenterait d'environ 50%.

Efficacité des vaccins : "Alors qu'on sait que la vaccination marche très bien sur le mutant anglais, on voit une perte de protection avec les variants brésilien et sud-africain", alerte le virologue Bruno Lina, membre du conseil scientifique, interrogé par Le Parisien.

Pour les vaccins à ARNm (Pfizer et Moderna), le Conseil Scientifique estime la diminution de l'efficacitéà environ 30%. Soit une efficacité de60-65%contre le variant sud-africain, contre 90-95% face à la souche historique du virus — ils sont ainsi les sérums les plus efficaces.

L'efficacité du vaccin AstraZeneca pourrait en revanche tomber à 30% face au variant sud-africain, selon le Conseil Scientifique.

L'AFP rapportait le 13 avril qu'une étude israélienne, pas encore évaluée par des pairs, montrait que le variant sud-africain pourrait briser les défenses immunitaires provoquées par le vaccin Pfizer/BioNTech. L'alliance de sociétés pharmaceutiques avait pourtant affirmé fin mars que son vaccin conservait une efficacité très élevée contre le variant sud-africain en se basant sur des essais cliniques menés en Afrique de Sud.

Le variant brésilien, ou P.1

Il existe en réalité plusieurs variants brésiliens. Dont le variant P.1, classé VOC par l'OMS. C'est ce dernier qui inquiète les scientifiques. À tel point que la France a décidé de suspendre les liaisons aériennes avec le Brésil "jusqu'à nouvel ordre", mercredi 14 avril.

Prévalence : En France, une enquête "flash" (analyses du génome d'une sélection aléatoire de prélèvements RT-PCR positifs) du 16 mars 2021 montrait une prévalence nationale du variant brésilien de 0,5 %. Les données obtenues grâce au criblage de tous les tests PCR entre le 29 mars et le 4 avril recensait 4,2 % des cas positifs causés par les variants sud africains et brésiliens — le procédé ne différencie pas ces deux mutants, très proches.

Au Brésil, sa prévalence serait passée de 28 % en janvier à 73 % en mars, selon des instituts locaux de statistiques médicales.

Des cas causés de variant P.1 avaient été repéré dans 52 pays du monde au 13 avril, selon le décompte de l'OMS.

Dangerosité : Le variant brésilien a de communes les mutations E484K et N501Y avec le variant sud africain. Ces évolutions sont préoccupantes : elles concernent la région de la protéine spike qui établit la liaison du virus avec les récepteurs ACE2 des cellules qui tapissent nos poumons.

Ces légères différences entre les virus peuvent priver nos anticorps de leur pouvoir de reconnaissance du Covid, malgré une vaccination ou une infection antérieure. Des études avancent également que le variant brésilien pourrait entraîner plus de réinfections que les autres lignées du virus.

D'autres remarquent une légère corrélation entre l'augmentation de la prévalence du virus dans la population brésilienne et le taux de létalité parmi les jeunes — qui peut également être causé par une pression accrue sur les hôpitaux brésiliens.

Très proche de son frère sud-africain, le variant brésilien a cela de plus préoccupant qu'il affiche une troisième mutation dans la même région : K417N/T.

Toutefois, comme le souligne le Conseil Scientifique dans son avis du 16 avril, aucune donnée tangible ne prouve qu'il est plus dangereux : "On ne sait pas encore s’il est plus létal".

Contagiosité : Le variant brésilien "a un niveau de transmission élevé", affirmait le Conseil scientifique dans un avis du 16 avril. Soit 40 à 120% plus transmissible que la souche de base du SARS-CoV-2, estiment les scientifiques.

Efficacité des vaccins : Comme pour son cousin sud-africain, les scientifiques s'accordent sur une perte en efficacité des vaccins face au variant brésilien, encore difficile à quantifier.

En attendant davantage d'études, la Haute autorité de santé (HAS) recommande "l'utilisation exclusive des vaccins à ARN messager" — Pfizer et Moderna —, a priori plus efficaces, en Guyane, à Mayotte et à La Réunion, où les variants brésilien et sud-africain sont majoritaires.


Business Insider/ MCP, via mediacongo.net
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