En marge de la célébration du mois de la ‘’femme’’ qui coïncide avec celui de la ‘’francophonie’’, l’Ambassade du Canada en RD. Congo offre un concert le vendredi, 27 mars prochain, à l’Institut Français de Kinshasa à 19 heures. Une soirée toute particulière, au cours de laquelle, ‘’Mary Beth de Scène’’, chanteuse canadienne sera associée à ‘’Nkento Bakaji’’, un groupe musical féminin, dont l’initiateur est Louis Onema. L’annonce de cet évènement a été faite hier mercredi, 25 mars 2015, en la résidence de l’Ambassadeur du Canada, située le long de l’avenue Okito à Gombe. L’idée ici, est de mettre en relief ce que font les femmes, en vue de contribuer à la francophonie.
« Force des femmes, force du monde. Améliorer les débouchés économiques pour tous et par tous », tel est le thème retenu pour le mois de la femme 2015, au Canada. C’est-ce qu’a déclaré Ginette Martin, Ambassadeur de ce pays. Ainsi, ce sera une occasion gratuite offerte au public de voir l’ambition de ce pays de l’Amérique du Nord, qui est de véhiculer l’idée que la femme a également un rôle important à jouer au sein de la société. Car, sans elle, aucun développement n’est envisageable. D’ailleurs, la plupart des pays qui ont appliqué cette sagesse, ont fini par basculer vers un monde meilleur, surtout pour les enfants qui constituent l’avenir de la nation.
Cependant, elle a affirmé que le Canada entretient de bonnes relations bilatérales avec la RDC. Mais, l’aspect culturel n’est pas encore exploité, malgré que la diaspora congolaise ait fait ses marques et, au retour, elle participe à la reconstruction du pays. La priorité pour son pays, a-t-elle fait savoir, consiste entre autres, à se préoccuper de la santé des mères, de nouveaux nés et des enfants.
Ces deux groupes qui se produiront demain valent la peine d’être suivi, vu que celui de la RDC a introduit le violon dans la rumba, joué par une femme, et, la canadienne se distille dans son accordéon.
Pour Louis Onema, Manager de Nkento Bakaji, l’objectif de ce spectacle est de promouvoir la femme. Il a souligné que son groupe est prêt à jouer le concert demain, car, en tant que professionnel, ils ont commencé à travailler dès l’annonce du projet. C’est plutôt le langage des artistes qu’il faut ajuster, et les rencontres des répétitions d’hier entrent dans ce cadre. Aussi, affirme-t-il, que ce n’est toujours pas facile de diriger autant de fille (11 au total dans son groupe), mais ce qui importe, à cet effet, c’est d’avoir un cœur épris de patience. Pour preuve, la première chanson que les filles ont terminé d’assaisonner sera jouée pour la première fois à l’Institut de la Gombe.
Ravi de jouer avec un groupe africain, de surcroit congolais, Mary Beth de scène indique qu’elle adore cette musique impressionnante, dont elle a toujours entendu parler. Cependant, elle renseigne que ses chansons les plus récentes parlent de l’amitié, mais, elle écrit des chansons qui cadrent avec la tradition, pour la conserver, d’autant plus que certains estiment que c’est un style démodé.
Zoom sur Mary Beth de Scène et Nkento Bakaji
Mary Beth de Scène est une femme-orchestre qui transporte dans les lointaines provinces maritimes du cœur, une collection de petits instruments, un carnet de rêves multilingues, et, une bonne paire de bottes de cowboy, qui transfèrent des aires dansant sur son accordéon. Elle a déjà été nominée aux prix de la musique folk canadienne, comme chanteuse traditionnelle de l’année. Elle joue également avec l’ensemble Celtic Umbrella, un quartet composé des artistes de renom de la Nouvel Ecosse.
Tandis que Nkento Bakaji est un mot composé de deux dialectes différents de la RDC, dont Nkento, en Kikongo et Bakaji en Tshiluba, qui signifie tous ‘’femme’’.
Originaire de Kinshasa, la Capitale, ce groupe musical est composé de 11 femmes. Il s’agit d’un projet initié au mois de mars 2013 par Louis Onema, Coordonnateur du Centre Culturel M’Eko (CCM) en partenariat avec Candy Tshiama. Venus d’horizons divers, certaines d’entre elles sont des produits de l’Institut National des Arts (INA) et d’autres l’ont appris à travers leur passage dans des orchestres renommés du pays. L’une des particularités du groupe est le fait que tous les artistes qui le compose sont polyvalents, elles savent chanter, danser et manipuler un instrument.
C’est pour cette raison, qu’après avoir fait ses études à l’INA, Candy a rencontré son coach Louis Onema, qui l’a poussé à utiliser son violon dans la rumba congolaise, chose qui n’a jamais été faite auparavant, dans l’histoire de la musique.
