Recherche
  Home Actualités Petites annonces Offres d’emploi Appels d’offres Publireportages C'est vous qui le dites Medias & tendances Immobilier Recherche Contact



Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
mediacongo
Retour

Monde

La Birmanie dans l'impasse après l'inculpation pour corruption d'Aung San Suu Kyi

2021-06-10
10.06.2021
2021-06-10
Ajouter aux favoris
http://www.mediacongo.net/dpics/filesmanager/actualite/2021_actu/06-juin/07-13/aung_san_20_5555.jpg -

L'armée durcit encore les charges contre la dirigeante qu'elle avait renversée en février dernier. Le pays s'enfonce dans la crise, alors qu'aucune institution étrangère ne semble en mesure d'initier un dialogue entre les militaires et les civils.

Décidée à écarter du pouvoir Aung San Suu Kyi pour de nombreuses années, la junte birmane a annoncé, ce jeudi, qu'elle avait engagé de nouvelles poursuites judiciaires pour corruption contre la dirigeante renversée lors du coup d'Etat du 1er février. De nouvelles charges qui pourraient déboucher sur une condamnation à quinze ans d'incarcération.

Selon le quotidien d'Etat « Global New Light of Myanmar », contrôlé par les militaires, l'élue, qui vit actuellement en résidence surveillée, est désormais accusée d'avoir directement reçu 600.000 dollars ainsi que 11 kilos d'or des mains d'un haut fonctionnaire de la région de Rangoon.

Elle aurait aussi, selon les magistrats pilotés par « Tatmadaw » (le nom de l'armée), bénéficié de loyers sous-évalués pour des terrains où elle a établi, ces dernières années, différentes fondations caritatives. « Elle a été donc été inculpée selon la section 55 de la loi anti-corruption », explique le média du régime.

Cherchant à donner un vernis légal à leur putsch, les généraux birmans, emmenés par Min Aung Hlaing , ont multiplié les charges contre Aung San Suu Kyi, qui dirigeait l'exécutif depuis 2016 avec le titre de conseillère spéciale de l'Etat, et contre plusieurs cadres de son pouvoir civil. Elle est notamment accusée de possession illégale de talkies-walkies, de violation de la loi sur les secrets d'Etat ou encore d'incitation aux troubles publics.

Les premiers procès

Un premier procès couvrant une partie de ces inculpations doit d'ailleurs débuter le 14 juin à Naypyidaw, la capitale légale et administrative du pays. Le lendemain, elle devra faire face, dans une autre procédure également lancée contre l'ancien président de la République Win Myint, à une accusation de « sédition ». Ses avocats - qui ont pu la rencontrer, deux fois quelques dizaines minutes, depuis son arrestation - estiment que ces deux premiers procès pourraient être bouclés d'ici à fin juillet.

En durcissant encore les accusations contre Aung San Suu Ky, qui jouit d'une immense aura auprès de la population et avait très largement emporté les élections législatives de novembre 2020, les militaires confirment qu' ils refusent tout processus de retour à la démocratie et comptent s'installer durablement à la tête du pays qu'ils avaient dirigé seuls jusqu'en 2011. « Je dois dire que la situation dans le pays est très inquiétante. C'est de pire en pire », constatait, mercredi, Kurt Campbell, le coordinateur de la politique américaine pour l'Asie.

Un pays paralysé

 

Le conseiller de Joe Biden dit même craindre un éventuel effondrement de l'Etat birman qui se retrouve débordé par l'intensité de l'opposition de la population au putsch des militaires. Si plus de 850 personnes ont été tuées depuis février dans des manifestations dénonçant la prise de pouvoir des militaires, des actes de résistance continuent d'être organisés tous les jours dans plusieurs villes du pays. Plusieurs secteurs économiques restent aussi paralysés par des grèves massives. Et certaines régions frontalières se retrouvent maintenant déstabilisées par une résurgence de conflits ethniques historiques.

Disposant de peu de relais dans le pays, les Etats-Unis et l'Union européenne ont mis en place, ces dernières semaines, de nouvelles sanctions contre les cadres de Tatmadaw et les grandes entreprises liées à l'armée. Ils comptent toutefois sur les pays asiatiques, réunis au sein de l'Asean (Association des nations d'Asie du Sud-Est), pour convaincre le dictateur Min Aung Hlaing d'accepter l'enclenchement d'un dialogue avec les civils. Mais l'organisation, qui abrite plusieurs régimes autoritaires, n'a pas su, jusqu'ici, orchestrer la moindre médiation.


Les Echos / MCP, via mediacongo.net
C’est vous qui le dites :
8425 suivent la conversation

Faites connaissance avec votre « Code MediaCongo »

Le code à 7 caractères (précédé de « @ ») à côté du Nom est le Code MediaCongo de l’utilisateur. Par exemple « Jeanne243 @AB25CDF ». Ce code est unique à chaque utilisateur. Il permet de différencier les utilisateurs.

Poster un commentaire, réagir ?

Les commentaires et réactions sont postés librement, tout en respectant les conditions d’utilisation de la plateforme mediacongo.net. Vous pouvez cliquer sur 2 émojis au maximum.

Merci et excellente expérience sur mediacongo.net, première plateforme congolaise

MediaCongo – Support Utilisateurs


right
Article suivant Covid-19 : la Chine s’apprête à ouvrir la vaccination aux enfants dès 3 ans
left
Article précédent France : l'auteur de la gifle à Emanuel Macron est condamné à 18 mois de prison dont 14 avec sursis

Les plus commentés

Politique Primaires à l'Union sacrée : ''Une manière planifiée d'écarter Vital Kamerhe de la course à la tête de l'Assemblée nationale'' (UNC)

22.04.2024, 16 commentaires

Politique «Soutenir Tshisekedi pendant la campagne de 2023 ne signifie pas donner un chèque blanc à son entourage des binationaux pour piller le pays »(A-Daniel Shekomba)

22.04.2024, 9 commentaires

Politique Moïse Katumbi est un tribaliste (Jacky Ndala)

23.04.2024, 9 commentaires

Politique Assemblée nationale: Vital Kamerhe remporte la primaire de l’Union Sacrée pour la présidence du perchoir

23.04.2024, 9 commentaires


Ils nous font confiance

Infos congo - Actualités Congo - confiance