Diomi Ndongala évoque ses relations avec Félix Tshisekedi, égratigne le Sénat, félicite l'IGF, parle des élections de 2023...

C'est un Eugène Diomi Ndongala pétillant de santé avec qui MCP s'est entretenu ce lundi 21 juin 2021 autour de l'actualité politique de l'heure.

Le leader de la Démocratie Chrétienne a évoqué ses relations avec le président Félix Tshisekedi, égratigné le Sénat concernant son refus de lever les immunités d'Augustin Matata Ponyo, encensé le travail qu'abat l'Inspection générale des finances (IGF), parlé des élections et de l'Union sacrée de la Nation 2023... et, bien sûr, de son parti politique, la Démocratie Chrétienne (DC).

Concernant ses relations avec le président Félix Tshisekedi, "nous avons de très très bons rapports avec le chef de l'État", a-t-il dit, d'entrée de jeu, précisant que " nous sommes des compagnons d'Étienne Tshisekedi, des alliés permanents de l'Udps ". Il rassure que leurs relations sont au beau fixe, et la DC continue à soutenir son action politique. " L'avenir déterminera le rôle que nous allons jouer pour le soutenir davantage ", a-t-il dit.

Plusieurs acteurs politiques détourneurs se cachent au Sénat

A propos du Sénat qui a voté contre la levée des immunités d'Augustin Matata Ponyo, Eugène Diomi Ndongala se dit déçu de la décision de la Chambre haute qui donne l'impression de protéger des criminels économiques. Il constate amèrement que " certains détourneurs du régime sortant cachent au Sénat ". Diomi demande, ainsi, à l'autorité morale de l'Union sacrée de la Nation un travail de moralisation au Sénat pour l'accompagner dans sa vision. Car, constate-t-il, "l'Union sacrée n'est pas soudée". Il estime que si le sénateur Matata Ponyo se dit innocent, il devra plutôt le prouver devant les juges. " Ses collègues auraient mieux fait de lui donner finalement l'occasion de se présenter devant les juges pour mettre définitivement un terme à ce dossier du parc agro industriel de Bukanga Lonzo qui a englouti des milliers de dollars américains ". Par ailleurs, il accuse plusieurs sénateurs d'avoir acheté leurs sièges, plutôt que de se faire élire de manière démocratique et transparente. Il conclut que " le Sénat a terni sa propre image. Il vient de perdre sa crédibilité, surtout sur le plan moral".

Chapeau bas à l'IGF

Eugène Diomi Ndongala se dit satisfait du travail qu'abat l'Inspection générale des finances (IGF). "Ce n'est pas un instrument politique pour traquer certaines personnalités, comme le dit une certaine opinion".

Pour lui, l'IGF joue bien son rôle d'arbitre et de surveillant pour permettre la mise en place d'une bonne gouvernance. Car, "là où il y a les finances, il doit y avoir un contrôle". Diomi pense que ceux qui critiquent négativement l'IGF se reprochent de quelque chose.

Vivement des élections en 2023 pour asseoir la démocratie

En ce qui concerne les prochaines élections, Eugène Diomi Ndongala souhaite vivement qu'elles se tiennent dans le délai constitutionnel, soit en 2023. " On ne peut que souhaiter les élections en 2023 pour asseoir la démocratie et la bonne gouvernance ". Il pense, d'ailleurs, que " Félix Tshisekedi est en bonne position pour remporter cette course. Et la DC se rangera derrière lui pour la victoire".

Parlant, enfin, de la Démocratie Chrétienne (DC), "nous allons surprendre en 2023. Ceux qui ont quitté le parti, sont arrivés à la limite de leur endurance".