Organisés par le Ministre de la Fonction Publique, Jean-Claude Kibala, les travaux de la commission paritaire Gouvernement-Banc syndical de l’Administration Publique ont, enfin, été ouverts le samedi, 28 mars dernier, tel que promis par le gouvernement. C’était au Salon Congo du Gand Hôtel de Kinshasa. Pendant 14 jours, les syndicalistes de l’Administration Publique, représentant ainsi les agents et fonctionnaires de l’Etat, vont débattre de toutes les questions brûlantes les concernant.
L’amélioration des textes de lois, la requalification de la situation administrative, l’assainissement des conditions de travail, allant de la rémunération, de la rationalisation des primes, de la bancarisation de rémunération, de la liquidation des arriérés de salaire, la redistribution de rétrocession, des indemnités et pensions de retraites ainsi que les avantages sociaux divers notamment, l’octroi de soins médicaux adéquats, des frais funéraires, le transport et la sécurité social, feront l’objet des discussions.
Prenant la parole en premier, le président de l’INAP, Fidèle Kiyangi Matangila, a saisi l’opportunité pour balayer quelques points contenus dans le cahier des Charges. Ceci, après avoir remercié le gouvernement de la République, pour la réponse accordée à leur préoccupation majeure, qui est la convocation de la commission paritaire. Aussi, a-t-il profité de l’occasion pour remercier le Premier ministre, Augustin Matata, pour avoir reconduit Jean-Claude Kibala dans son nouveau gouvernement.
En effet, la revendication de l’INAP porte essentiellement sur trois points notamment, le constat sur la situation administrative, pécuniaire et sociale actuelle des agents et fonctionnaires de l’Etat ; les revendications par rapport au constat à cette situation.
Pour ce faire, ils ont résolu d’instituer, en collaboration avec le Ministère de la Fonction publique, une commission paritaire Gouvernement-Banc syndical de l’Administration Publique. Celle-ci aura comme tâche principale, d’examiner minutieusement les problèmes des fonctionnaires de l’Etat et de faire parvenir le rapport au Ministre de la tutelle. Ainsi, l’INAP s’est félicité et apprécie à sa juste valeur la matérialisation de la tenue de la présente commission paritaire qui devra booster et permettre l’opérationnalisation efficiente du dialogue social entre partenaires, pour des solutions adéquates et durables aux problèmes, légion, des agents et fonctionnaires.
Pour le président de l’INAP, plusieurs délits aggravent les problèmes des agents et fonctionnaires de l’Etat, parmi lesquels, les violations de la Constitution, des conventions internationales ratifiées, des lois organiques, des arrêtés et autres textes légaux dans une approche revendicative.
L’essentiel de cette situation tant revendiquée par les agents et fonctionnaires de l’Etat s’articule sur quatre points essentiels qui sont : la situation administrative, la rémunération et la retraite, la sécurité sociale, le partenariat gouvernement-syndicat.
Fidèle Kiyangi a tenu à préciser, lors de son intervention, que depuis le 24 avril 1990, date marquant le retour au Multipartisme politique et au pluralisme syndical en RDC, la représentation des agents et fonctionnaires de l’Etat était assurée par des syndicats non élus et sans mandat de la base.
Il a fallu attendre le mois d’octobre 2013, pour que soient organisées les élections. Ces dernières ont connu 129 postulants dont 60 syndicats ont été élus. Depuis, ils se sont plongés à des intenses travaux pour l’amélioration des conditions de travail et de vie des agents et fonctionnaires de l’Etat.
A son tour, le Ministre de la Fonction Publique a encouragé la tenue de la commission paritaire qui, selon lui, constitue une manifestation tangible du Gouvernement d’appuyer le dialogue permanent et constructif entre le Gouvernement et les agents et fonctionnaires de l’Etat. A ce stade, le seul regret de l’INAP reste le temps qu’a mis le nouveau statut des agents et fonctionnaires de l’Etat pour être examiné et voté par les Députés et Sénateurs.
A ce stade, les agents et fonctionnaires de l’Etat ne peuvent que féliciter et encourager le comité directeur de l’INAP. Dans l’entretemps, l’INAP promet aux syndiqués la continuation de la bataille qu’ils ont engagée, sans se lasser, depuis le 16 mai 2014, date à laquelle ils ont déposé leur cahier des charges