Politique
Soixante et un ans après l’indépendance, la RDC est aujourd’hui hantée par le spectre de la division, du tribalisme, de l’ethnisme dont les conséquences fâcheuses sont perceptibles à ces jours.
Me Constant Mutamba Tungunga, président national de la NOGEC, a, dans une lettre ouverte de trois pages adressée au chef de l’État, Félix Tshisekedi, décrié ce fléau qui, 61 ans après, fait que les Congolais soient davantage divisés au point de remettre en cause leur précieux héritage « la nation congolaise ».
Dans cette correspondance, le jeune opposant fait observer que 61 ans passés, des jeunes trentenaires très braves avaient transcendé leur clivage ethnique, religieux, racial et partisan pour libérer la République de 80 ans de souffrances atroces, d’humiliations innombrables, voire de privations diverses.
Malheureusement, a-t-il dit, cette allégresse de courte durée, résultante du sursaut patriotique du dépassement personnel et de la réconciliation nationale, fut torpillée par l’infiltration du virus de la division intestine.
Et nos pères d’indépendance naïfs tombèrent dans le piège divisionniste de l’homme blanc dont les séquelles sont ressenties à ces jours, notamment avec la déstructuration du tissu économique, le délabrement avancé des infrastructures, la pauvreté aiguë et les inégalités sociales caractérisées.
Ainsi, en lieu et place de cogiter autour du développement, le virus de la division semé depuis des lustres, fait penser aux Congolais l’ethnie, la région, le parti, la religion, a regretté Me Mutamba.
En dépit de cette situation, poursuit-il, l’espoir tant suscité par la première alternance politique intervenue au sommet de l’État en janvier 2019, s’est vite étiolé et transformé en grincement de dents à cause de l’esprit revanchard qui habite encore certains collaborateurs du chef de l’État pensant à tort que le pays se résume en une ethnie, un parti politique, un camp politique ou moins encore en quelques citoyens.
Selon Me Mutamba, ces collaborateurs n’ont visiblement pas tiré de leçon de l’histoire récente et douloureuse de la République qui n’a pu échapper à la balkanisation que grâce à la cohésion nationale et au sursaut patriotique de chacun de ses citoyens. Pour lui donc, cette commémoration de l’indépendance est une occasion de rassembler et réconcilier les Congolais de toutes les tendances autour de l’idéal de développement au-delà des clivages partisans.
Elle est aussi une opportunité de repenser courageusement l’âme de la République, en lui aspergeant une nouvelle vitalité existentielle à travers un dialogue de réconciliation nationale qui permettra aux Congolais de redéfinir ensemble dans un élan d’humilité, leur avenir commun.
Me Mutamba pense que la force de la République repose sur la diversité dans l’unité de ses ethnies, de ses croyances, de ses camps politiques, de ses richesses. Le cadre FCC espère que le chef de l’État, Félix Tshisekedi, en tant que garant de la nation, est le seul capable de relever ce grand défi historique et salutaire pour le peuple Congolais.
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