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Infos congo - Actualités Congo - Premier-BET - 08 avril 2024
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Culture

Peinture : Benj Kinenga propose une immersion dans la culture congolaise

2021-07-06
06.07.2021
2021-07-06
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Les visiteurs de l’exposition Renaissance, ouverte au public jusqu’au 12 juillet à la Trust Merchant Bank, sont invités à faire un voyage qui commence avec des toiles dont l’univers impressionnant, à l’instar des toiles qui les présentent, met à découvert l’imaginaire de l’artiste nourri par les mythes, croyances ancestrales et savoirs anciens.

Benj Kinenga, responsable du département peinture à l’Académie des beaux-arts, n’est pas seulement un passionné de la culture congolaise, il en est aussi un des ambassadeurs. « Je veux que l’on soit fier de notre culture. Je la présente sous toutes les formes », a souligné le jeune peintre. Il s’est décidé à devenir chantre de sa culture à la suite d'une conversation avec son mentor en 2018, le Pr Henri Kalama. Cette phrase a été le déclic : « Nous pouvons créer des mythes et des légendes qui servent de fondement culturel adéquat pour développer notre nation », lui avait-il dit. Ces mots ont résonné au point de le conduire à travailler sur ce concept de la culture congolaise qu’il met en évidence dans ses œuvres. Le côté mythe est présent dans L’homme-léopard, Retrouvailles et Queen of Tiger. La syntonie des personnages avec la nature évoque un monde imaginaire. La femme aux bras tendus, sourire aux lèvres, en signe d’accueil face au tigre bondissant vers elle pour des Retrouvailles ou la dame en promenade que la présence de deux tigres n’épouvante aucunement, au contraire ! C’est la Queen of Tiger. La fillette à la lisière de la forêt escortée par deux léopards et le fameux Homme-léopard, Anioto, dont le récit est repris dans l’histoire coloniale de la RDC, semble sortir du tableau le regard plongé vers le dehors de son univers naturel.

La peinture de Benj Kinenga se veut aussi réaliste, reflet de la société congolaise actuelle. Il l’indique au Courrier de Kinshasa en pointant L’avenir du Congo. « Dans mes couleurs, je ne ressors pas le stéréotype de l’homme noir avec ses cheveux crépus. Je peins la Congolaise d’aujourd’hui avec sa perruque, son tissage, un teint plus ou moins clair. Notre passeport, le sang qui coule en nous est Congolais mais pas la parure extérieure », a-t-il soutenu.

Et quand il en vient à In the beginning, il introduit son propos de la sorte : « Nous devons être fiers d’être Congolais et de pouvoir créer des œuvres de portée universelle. Je suis fier d’atteindre cette universalité à travers la lecture que l’on fait de mes œuvres. L’on ne peut pas dire de mes tableaux, les classifier, comme étant faits par un Africain ». Considérant tout le monde au même niveau, Benj Kinenga affirme dès lors : « Je peux représenter toutes les cultures sans problème, sans influence, sans complexe dans mes tableaux ». Il en donne la preuve notamment dans I believe in you, le triptyque d’où part l’exposition dont la pièce centrale est une femme au regard tourné vers le ciel, symbole de prière. Et de renchérir : « L’homme est apparu en Afrique, le Congo est au centre, certes. Mais je ne me vois pas comme citoyen du monde en excluant les autres. Ils sont inclus. Au Congo, il y a de la place pour tout le monde ».

L’Homo sapiens, point de départ

Polyptique, toile composée de cinq panneaux réalisés en huit mois de travail et de réflexion, In the beginning passe pour la pièce maîtresse. Impressionnante par ses dimensions, elle serait plus indiquée pour tapisser les murs de grands édifices qu’un domicile. Pour le réaliser, il s’est « documenté sur la culture, lu des livres sur les identités culturelles ». Autre chose d’impressionnant dans la toile, c’est la foule d’informations qu’elle livre. Toutes les civilisations et cultures y sont présentes avec des personnages et éléments caractéristiques marquants. Devant cette œuvre, « la plus imposante, c’est la plus grande vu la monumentalité du concept », il réaffirme qu’il y a peint son ressenti. « Dans ma tête, je nous considère tous égaux dans le monde ». Au centre, l’Homo sapiens assis sur l’Afrique est le point de départ, « la Vénus de Willendorf retrouvée en Autriche avec une anatomie africaine, preuve que les ancêtres des Autrichiens venaient d’Afrique » renforce l’idée d’une race commune au départ. « Ce tableau explique que l’Homo sapiens est la seule espèce qui en se déplaçant à travers la planète a créé toutes les civilisations », a signifié Benj Kinenga.

Quoique, « au lieu de parler des races, noire, blanche, rouge et jaune, j’ai plutôt choisi la terminologie civilisation », a déclaré l’artiste. Il met dès lors en évidence de grandes figures historiques de chaque culture ou des éléments majeurs, à l’instar de Bonaparte et du temple grec ; de grands totems indiens en bois et un Indien debout à côté de son cheval ; le premier empereur de Chine Qin Shi Huang. La civilisation africaine a la part belle. Les pharaons de l’Egypte ancienne, Kansa Musa, l’homme le plus riche du monde illustrent l’univers africain, mais pas que. « J’ai représenté quelques richesses de l’Afrique, masques et instruments de musique. Je me suis inspiré de la cosmogonie kongo, le symbole Dikenga qui explique le parcours du soleil, il est même sur le front du masque tshokwe Mwana Pwo représenté sur le billet de cinquante francs congolais », a-t-il expliqué. In the beginning a été composé sur la base du concept du Dikenga : « Les quatre points cardinaux avec Dieu au-dessus, les ancêtres en dessous, les esprits de la nature et nous-mêmes. C’est la conception kongo, je m’inspire de tous ces éléments culturels pour donner un fondement à mon travail », a-t-il dit. Et de conclure : « Je ressuscite et modernise le concept culturel dans l’art pour que la nouvelle génération s’imprègne de mes œuvres et parle du Royaume Kongo ou de sa cosmogonie, par exemple. Comme c’est le cas pour la mythologie grecque ou égyptienne ».


Adiac / MCP, via mediacongo.net
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